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Après François Fillon, Bernard Tapie estime, lui aussi, avoir été la cible "d'un cabinet noir"

Dans une interview au "Journal du dimanche", l'homme d'affaires déclare qu'il a été la cible d'un cabinet noir à l'Elysée, dans le dossier Adidas.

Article rédigé par franceinfo
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Bernard Tapie au Stade Vélodrome, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 27 mai 2013. (MAXPPP)

Après François Fillon, c'est au tour de Bernard Tapie d'évoquer l'existence d'un "cabinet noir", mené à son encontre. Dans une interview au Journal du dimanche, dimanche 2 avril, l'homme d'affaires annonce qu'il a décidé d'assigner en justice les trois auteurs du livre Bienvenue place Beauvau (éd.Robert Laffont), "pour obtenir des preuves de ce qu'ils avancent"

Cité dans cet ouvrage, Bernard Tapie précise, à propos de l'affaire Adidas : "Je savais déjà que juste après l'élection de François Hollande, un agent de la DGSE avait été mandaté pour mettre la main sur les archives de l'Elysée dans le but de trouver des choses me visant... Ils n'ont rien trouvé évidemment. Mais si les trois auteurs ont des preuves d'une manipulation, cela m'intéresse." Il poursuit : "Dans ces dossiers, lors des enquêtes, tous les services de police sont sous la surveillance du ministère de l'Intérieur et les magistrats du parquet sous l'autorité du garde des Sceaux."

Fillon et son épouse "doivent souffrir le martyre"

Interrogé sur l'affaire Fillon, l'ancien président de l'OM estime que l'ancien Premier ministre et son épouse "doivent souffrir le martyre". "S'il n'a pas renoncé, c'est pour conjurer sa souffrance ou pour prouver sa bonne foi. Mais il a pris un risque énorme : s'il est battu, il va porter sur ses épaules la responsabilité d'avoir empêché l'alternance à droite."

S'il était à la place du candidat de la droite à la présidentielle, Bernard Tapie aurait probablement démissionné. "Tout le monde a oublié, mais la jurisprudence, 'un ministre mis en examen démissionne', c'était moi, sous Bérégovoy... et contre l'avis de Mitterrand ! (...) Moi, je prendrais l'engagement solennel qu'une fois élu, et bénéficiant de l'immunité présidentielle, je démissionnerais si ma femme était condamnée."

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