Remaniement : François Bayrou "persuadé qu'on peut redresser l'Education nationale", mais cela "demande un choix politique"

Le président du MoDem était l'invité du "8h30 de franceinfo", au lendemain de son refus d'entrer au gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
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François Bayrou, président du MoDem, invité sur franceinfo, le 8 février 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Il se voyait notamment au ministère de l'Education. Mais c'est finalement non. "Sans accord profond sur la politique à suivre, je ne pouvais pas accepter d'entrer au gouvernement", a confié mercredi 7 février le président du MoDem, François Bayrou, mettant ainsi fin aux bruits sur un possible retour au gouvernement du principal allié d'Emmanuel Macron. 

Invité de franceinfo, au lendemain de ce refus, le Haut-Commissaire au plan et allié historique d'Emmanuel Macron se dit ainsi "persuadé qu'on peut redresser l'Education nationale", mais cela "demande un choix politique qui est de faire ça avec les enseignants et les autres parties prenantes de l'école". Avant de préciser toutefois qu'il "n'étai[t] pas candidat".

François Bayrou - qui a occupé dans les années 90 - souhaitait prendre ce poste car c'est "le premier secteur incroyablement significatif de la perte de confiance que nous traversons". Il déplore cette "musique de fond" selon laquelle "les enseignants ne travaillent pas assez" et estime que "l'Education nationale ne peut pas se redresser dans un climat uniquement gestionnaire".

"Pas la méthode de Gabriel Attal"

Le Haut-Commissaire au plan répète qu'il n'a "pas candidaté" mais qu'il était "disponible pour prendre le risque" de devenir ministre de l'Éducation nationale. "Je voulais entrer [au gouvernement] parce que j'étais persuadé qu’on pouvait changer de méthode à l'Education nationale" et "pas la méthode récente des cinq derniers mois de Gabriel Attal", a-t-il taclé. 

Le Haut-Commissaire au plan précise qu'il est en désaccord "profond sur la politique à suivre" pour l'Education nationale, mais de de manière générale, sur l'ensemble de la politique menée par le gouvernement, il "espère que non". Cependant, il y a "ce qui a été analysé comme un déséquilibre politique avec le sentiment qu'il y a certaines sensibilités de la majorité qui occupent l'espace", à savoir la droite, regrette-t-il. "Il y a une dérive, c'est le moment de remettre les choses à l'endroit, de rappeler pourquoi nous sommes là". Affirmant que le MoDem reste "membre à part entière de la majorité", il a rappelé : "En 2017, on a promis qu'on allait gouverner autrement et hier soir un de nos députés lors de notre réunion de groupe a dit qu'il avait l'impression, de plus en plus qu'on gouverne comme avant. Les choix se font dans des milieux".

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