François Bayrou juge "stupide" le plafonnement fiscal à 85% proposé par François Hollande
Le candidat du MoDem à la présidentielle, François Bayrou, a qualifié, vendredi 16 mars, de "stupide et totalement injuste" la proposition de François Hollande de plafonner les impôts directs à 85% des revenus.
Au lendemain de l'intervention de François Hollande sur France 2, son rival du MoDem, François Bayrou, est monté au créneau.
Interrogé vendredi sur l'une des annonces du candidat socialiste relative au plafonnement à 85% des impôts directs, le député du Béarn a qualifié la mesure de "stupide et totalement injuste" sur Radio Classique/Public Sénat.
Mauvais signal envoyé
"Quels signes donne-t-on au monde quand on dit en France qu'on va vous prendre 85% de ce que vous gagnez" et que "la France est un pays où l'on ne peut pas bâtir soi-même et de ses propres mains sa réussite ?", a demandé M. Bayrou
Le candidat du MoDem a pris l'exemple d'une nouvelle entreprise florissante, revendue au bout de quelques années pour en créer une autre.
"Vous leur prenez 85% le jour où ils vendent tout ou partie de leur entreprise? "C'est stupide et totalement injuste", a-t-il souligné.
Ni droite, ni gauche
Tentant de ses démarquer des deux favoris des sondages, le centriste a rejeté dos à dos le candidat socialiste et le président sortant.
Face à la crise a commencé M. Bayrou, il y a "deux risques" pour le pays, représentés par le candidat de l'"illusion", François Hollande, consistant à "prétendre qu'on va pouvoir dépenser, recommencer à carnets de chèques ouverts", et par le candidat de la "division", (Nicolas Sarkozy, ndlr) qui veut "dresser les Français les uns contre les autres".
"J'affirme que la voie politique que l'un et l'autre proposent est une voie politique qui ne nous permettra pas de s'en sortir", a-t-il ajouté.
Pas de ralliement en vue
Interrogé sur sa ligne politique, M. Bayrou a réaffirmé avec force son indépendance.
"Il n'y aura pas de déviation du balancier parce que je ne suis pas en situation de balancier. Je ne suis pas en situation d'être un peu chez les uns et un peu chez les autres", a-t-il conclu.
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