Flamanville et l'aéroport du Grand Ouest, dernières pierres d'achoppement d'un accord PS-EELV
Les discussions entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts pour parvenir à un accord sur un éventuel programme de gouvernement ont repris ce mercredi. Le nucléaire et la répartition des circonscriptions législatives sont en toile de fond.
"On est dans une discussion générale aujourd'hui mais qui va se préciser très vite, puisque ce que nous souhaitons, c'est que dans quinze jours, on ait pu arriver à un accord", a souligné mercredi matin le député Bruno Le Roux, négociateur du PS, proche de François Hollande, à son arrivée rue de Solférino.
Le sénateur Jean-Vincent Placé, négociateur pour les Verts, a indiqué pour sa part, devant la presse, avoir "vu qu'il y avait quelques chevaux légers du PS qui avaient cru utile de mettre de l'huile sur le feu qui n'existe pas. On est à dix jours, quinze jours d'un accord qui pourrait être historique".
Alors qu'EELV avait plus de terrain d'entente avec Martine Aubry sur le principe de sortie du nucléaire, l'un de ses négociateurs, Denis Baupin, adjoint au maire PS de Paris, juge la proposition de M. Hollande de réduire à 50% la part de l'électricité d'origine nucléaire d'ici à 2025 "compatible" avec le scénario de sortie du nucléaire d'EELV.
Flamanville et le futur aéroport près de Nantes divisent
Deux points de frictions subsistent pourtant. "Flamanville, c'est le point délicat", confirme Michel Sapin, proche de M. Hollande. Les écologistes demandent l'arrêt définitif de la construction du nouveau réacteur EPR, prévu pour entrer en service en 2016.
L'autre dossier qui divise : le futur aéroport Grand Ouest. "Emblématique", pour Denis Baupin d'EELV qui, au plan national, a pris a pris position contre sa réalisation. Attendu pour 2017, ce projet d'aéroport , dont la concession a été attribuée au groupe Vinci en décembre 2010, est soutenu en revanche par toutes les collectivités locales socialistes.
"Les accords de circonscriptions, jamais faciles"
L' engagement des socialistes sur la sortie du nucléaire pour parvenir à un accord porte porte à la fois sur le programme et le partage de circonscriptions. Sur ce dernier point, M. Placé en demande 80, dont 30 gagnables en cas de victoire de la gauche, ou 15 en cas de défaite, selon Le Parisien.
"C'est jamais facile de faire des partages, des accords de circonscription. Cela nécessite de faire un bon accord programmatique qui permettra d'expliquer cela et en même temps d'aller convaincre dans chacun des départements que c'est le meilleur chemin de rassemblement pour gagner la présidentielle et ensuite les législatives", a expliqué le député de Seine-Saint-Denis, M. Le Roux.
EELV promet "enthousiasme et pugnacité"
"En quelques jours, on va passer du schéma général qui est celui d'une bonne représentation des Verts à l'Assemblée à des circonscriptions et donc des cas particuliers", a-t-il fait valoir. "Enthousiasme et pugnacité", a noté également M. Baupin.
"Il y a la volonté d'aboutir du côté de François Hollande", a déclaré il y a quelques jours Michel Sapin. Du côté des écologistes ,"je perçois cette volonté d'aboutir", a ajouté l'ancien ministre de l'Economie. "Si nous étions d'accord sur tout, il n'y aurait pas deux partis ni deux candidats", a-t-il fait remarquer. Les discussions doivent aboutir avant le conseil fédéral d'EELV du 19 novembre.
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