Déficit : en cas de budget rectificatif, "nous voterons" la motion de censure des Républicains, affirme le communiste Fabien Roussel
"Nous voterons" la motion de censure des Républicains "si le gouvernement vient avec un budget rectificatif qui dit : 'on va prendre 10 milliards d'euros de plus sur l'école, la recherche, la santé, etc...'", affirme, mardi 9 avril sur franceinfo, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel. Le parti dirigé par Éric Ciotti a déjà annoncé qu'il "n'hésitera pas" à déposer une motion de censure si le gouvernement dépose un projet de loi de finances rectificatives (PLFR) pour réduire le déficit public et que ce texte dépasse certaines "lignes rouges", comme la hausse des impôts.
Alors que l'INSEE estime le déficit public de la France à 5,5% de son PIB en 2023, Emmanuel Macron a d'ores et déjà rejeté l'idée d'un PLFR. Fabien Roussel affirme, quant à lui, qu'il faut un budget rectificatif qui puisse être discuté au Parlement, pour avoir "la possibilité d'amender et de réorienter les choix financiers de la France". Cependant, "si jamais ça venait au Parlement, comme à la fin de l'année avec le budget, on a le droit à la guillotine avec le 49.3", redoute l'élu communiste.
Fabien Roussel rappelle que Bruno Le Maire et Emmanuel Macron sont "en responsabilité ensemble depuis sept ans". Ils sont donc "responsables d'un déficit aggravé, énorme, le plus important que nous ayons connu ces dernières années et d'une dette qui est augmentée de 900 milliards d'euros", poursuit-il, pointant leur "très mauvaise gestion des finances publiques". "Ils sont incompétents et ils nous font payer", dénonce-t-il, ajoutant que "ce sont des escrocs". "Une entreprise qui serait gérée comme ça, le conseil d'administration les fout dehors", résume le communiste.
D'après le numéro un du Parti communiste, le gouvernement a "tellement réduit les recettes de l'État", notamment avec la "suppression de l'ISF", la "baisse des prélèvements sur les dividendes" et la "baisse de l'impôt sur les multinationales", "qu'il n'y a plus de sous dans les caisses". "Ils dépensent 150 milliards d'euros d'aide aux entreprises sans rien demander aux entreprises en contrepartie", dénonce-t-il. Selon lui, ce sont "des milliards d'euros" que reçoivent "des boîtes qui versent des dividendes à leurs actionnaires". Cet argent a été "moins prélevé", "n'est pas reparti dans l'entreprise", "n'a pas servi à investir et relocaliser", ni "à augmenter les salaires", constate-t-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.