Déficit public : Les Républicains "n'hésiteront pas" à déposer une motion de censure en cas de hausse des impôts, prévient Eric Ciotti

Hausses des impôts, désindexation des retraites, dépenses de santé : le patron des LR a fixé les "lignes rouges" de son parti sur la gestion du déficit, qui a atteint 5,5% du PIB en 2023.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président du parti Les Républicains, Eric Ciotti, le 19 mars 2023 à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Le patron des Républicains, Eric Ciotti, a brandi samedi 6 avril la menace d'une motion de censure contre le gouvernement à l'Assemblée nationale, notamment en cas de hausse des impôts. Dans un entretien au Parisien, le député des Alpes-Maritimes a fixé les "lignes rouges" du parti sur la gestion du déficit, qui a atteint 5,5% du PIB en 2023, au-delà desquelles les députés "n'hésiteront pas" à déposer une motion de censure. En plus d'une hausse des impôts, il a cité son refus catégorique de désindexer les retraites de l'inflation ou encore les dépenses de santé, qui "ne doivent pas constituer la variable d'ajustement des errances gouvernementales".

Eric Ciotti ne s'est néanmoins pas avancé sur le calendrier de cette stratégie d'opposition. Il s'est dit prêt à prendre ses "responsabilités le moment venu", sans "craindre le jugement des électeurs" dans l'hypothèse d'une dissolution de l'Assemblée si le gouvernement était renversé.

Il s'oppose à la taxation des rentes

Questionné sur les pistes de "taxation des rentes" envisagées par le gouvernement dans un contexte de dérapage budgétaire, Eric Ciotti dit refuser "avec force de rajouter de l'impôt à l'impôt alors que nous sommes le pays où les prélèvements sont les plus lourds du monde".

Le parti brandit de longue date cette menace de censurer le gouvernement, mais il s'est jusque-là très majoritairement retenu de s'associer au vote des motions de censure déposées par l'opposition lors de l'examen des derniers projets de loi de finances.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.