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Présidentielle 2022 : le clip d'Eric Zemmour interdit aux mineurs sur YouTube

La plateforme a en revanche décidé de ne pas retirer "dans l'immédiat" le clip d'entrée en campagne du candidat d'extrême droite pour des problèmes de droit d'auteur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Eric Zemmour à Marseille, le 27 novembre 2021. (MAXPPP)

Eric Zemmour, ce n'est pas pour les enfants. YouTube a décidé, jeudi 2 décembre, d'interdire d'accès aux mineurs le clip d'entrée en campagne du candidat d'extrême droite, en raison d'images jugées violentes. La plateforme a néanmoins décidé "dans l'immédiat" de ne pas retirer la vidéo, mise en cause pour des problèmes de droit d'auteur.

"Les règlements de YouTube interdisent de manière générale les contenus choquants ou violents. Dans le cas où une vidéo contient un élément qui n'est pas adapté à tous les utilisateurs, nous veillons à appliquer une limite d'âge afin de les protéger", a déclaré un porte-parole de la société. Certaines images contenues dans le clip sont considérées comme violentes, a-t-il précisé.

Liberté d'expression contre droit d'auteur

YouTube a par ailleurs expliqué "ne pas avoir la possibilité, sur la base du droit européen, de retirer dans l'immédiat cette vidéo pour violation des droits d'auteur". Environ une dizaine de médias et de sociétés de productions, dont Le Parisien et le distributeur de cinéma Gaumont, ont fait un signalement pour atteinte aux droits d'auteurs auprès de YouTube, lui demandant le retrait du clip.

YouTube dit avoir demandé aux sociétés qui l'ont sollicité des "précisions complémentaires qui pourraient inverser cette décision". L'analyse des demandes de retrait se fait au regard du droit d'auteur français mais aussi du droit européen, explique-t-on chez YouTube.

Or, récemment, la Cour de justice de l'UE a estimé que la protection du droit d'auteur n'était pas absolue. Dans un arrêt du 29 juillet 2019, la justice européenne a ainsi estimé qu'il était nécessaire d'effectuer "une mise en balance entre le droit d'auteur et le droit à la liberté d'expression". Et ce, en particulier quand le discours ou l'information en cause "revêt une importance particulière, notamment dans le cadre du débat politique ou d'un débat touchant à l'intérêt général".

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