Eric Zemmour candidat à la présidentielle ? "Peut-être qu'il faut passer à l'action", lance le polémiste
L'éditorialiste a consacré un long entretien au média "Livre noir" dimanche soir, alors que l'hypothèse de sa candidature à la présidentielle 2022 agite l'extrême droite.
Y pense-t-il en se rasant ? "Peut-être qu'il faut passer à l'action", "je fais de plus en plus de propositions", souligne le polémiste Eric Zemmour dans une vidéo diffusée sur YouTube par le média "Livre noir", dimanche 6 juin, alors que l'hypothèse de sa candidature à la présidentielle 2022 agite l'extrême droite.
En intervenant "tous les soirs" sur la chaîne de télévision CNews, "je fais de plus en plus de propositions, je pense de plus en plus à comment mettre en application ce que je dis", explique l'éditorialiste dans cet entretien. "Je réfléchis à la suite, aux mesures éventuelles qu'on pourrait prendre à partir de mon diagnostic", poursuit le journaliste au Figaro et éditorialiste sur CNews.
Eric Zemmour file la comparaison avec le journaliste monarchiste et nationaliste de l'Action française, Jacques Bainville (1879-1936), disant à la fin de sa vie "avoir toujours eu le tort de ne pas viser assez haut". "J'ai depuis vingt ans annoncé, prophétisé, en vain pour l'instant, en disant 'voilà ce qu'il va arriver'. J'ai longtemps pensé que cela suffisait. (...) Là, en voyant les états d'âme de Jacques Bainville... Peut-être qu'il faut passer à l'action car la prévision, la prédiction, même la prophétie ne suffit pas", réagit Eric Zemmour.
Condamné pour "injure" et "provocation à la haine"
"De Marine Le Pen à Emmanuel Macron, ils ne comprennent pas ce qu'il se passe. Ils ont tous compris que la sécurité allait être au centre de la présidentielle. Très bien, mais le sujet, ce n'est pas la sécurité, la sécurité est un problème parce que nous vivons un changement de peuple et une guerre de civilisation sur notre sol", estime-t-il.
L'éditorialiste de 62 ans revient longuement, dans cet entretien, sur ses thèmes de prédilection : l'immigration, l'islam et la "femme voilée". En septembre 2019, lors d'une réunion organisée par les proches de Marion Maréchal, une diatribe contre l'islam et les immigrés "colonisateurs" lui avait valu un an plus tard une condamnation à 10 000 euros d'amende pour "injure" et "provocation à la haine".
Le parquet de Paris a également ouvert une enquête, début octobre, pour "provocation à la haine raciale" et "injures publiques à caractère raciste" au lendemain de propos racistes sur la chaîne CNews. Eric Zemmour avait qualifié les migrants mineurs de "voleurs", d'"assassins" et de "violeurs". Le polémiste a par ailleurs été visé dans la presse par plusieurs accusations d'agressions sexuelles.
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