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Présidentielle 2022 : l'avocat d'Eric Zemmour invoque la "liberté d'expression" après l'utilisation non autorisée d'images dans le clip du candidat

Gaumont a notamment assigné en justice Eric Zemmour mi-janvier pour "contrefaçon" et "atteinte aux droits moraux et patrimoniaux".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour, le 22 janvier 2022 à Cannes. (XAVIER DUVOT / HANS LUCAS / AFP)

Contrefaçon ou liberté d'expression ? Assigné en justice par des artistes après l'utilisation non autorisée d'images dans le clip de campagne du candidat d'extrême droite, l'avocat d'Eric Zemmour a brandi ce dernier argument, jeudi 27 janvier, pour défendre son client devant le tribunal judiciaire de Paris. En l'absence de l'ancien polémiste, Olivier Pardo a fustigé une tentative de "censure", et défendu l'usage d'extraits vidéo "dans le cadre d'une courte citation", réclamant l'irrecevabilité de la procédure.

Les sociétés Gaumont et EuropaCorp, les réalisateurs Luc Besson et François Ozon, ou encore la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) avaient assigné Eric Zemmour mi-janvier pour "contrefaçon" et "atteinte aux droits moraux et patrimoniaux". Pour leurs avocats, l'usage de ces images ne relève pas d'une exception aux droits d'auteur, d'autant que l'équipe de Eric Zemmour n'a jamais "pris la peine de contacter les titulaires des droits", ni même de les mentionner en fin de vidéo, laissant planer un doute sur leur accord.

"Nous aurions refusé à tout le monde"

"Gaumont et EuropaCorp ne font pas de politique, ils font du cinéma populaire, a défendu leur avocat Thierry Marembert, et nous n'avons jamais accordé l'autorisation d'utiliser des extraits à aucun parti." "Nous aurions refusé à tout le monde (...) mais être associé à quelqu'un qui a des idées extrêmes, c'est un préjudice supplémentaire", a-t-il reconnu, évoquant les condamnations pénales d'Eric Zemmour. Gaumont demande 25 000 euros de dommages et intérêts pour les droits du film Un singe en hiver d'Henri Verneuil, 25 000 euros supplémentaires avec EuropaCorp pour Jeanne d'Arc de Luc Besson et les auteurs 5 000 euros chacun au titre du droit moral. L'affaire a été mise en délibéré au 4 mars.

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