Eric Dupond-Moretti mis en examen : le Premier ministre, Jean Castex, "renouvelle toute sa confiance" à son garde des Sceaux

Article rédigé par Vincent Matalon, Mathilde Goupil
France Télévisions
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Le Premier ministre, Jean Castex, à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), le 8 juillet 2021. (BAPTISTE ROMAN / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a été mis en examen, vendredi, pour "prise illégale d'intérêts".

Ce qu'il faut savoir

Le Premier ministre, Jean Castex,"renouvelle toute sa confiance" à Eric Dupond-Moretti après sa mise en examen, annonce Matignon, vendredi 16 juillet, dans un communiqué. "Les actes à l'origine de cette procédure" s'inscrivent "dans le cadre normal d'exercice des prérogatives ministérielles du garde des Sceaux", assure Matignon. Suivez notre direct.

Un "événement grave, sans précédent", selon l'Union syndicale des magistrats. La mise en examen d'Éric Dupond-Moretti constitue un "événement grave, sans précédent" a réagi vendredi 16 juillet sur franceinfo Christophe Clerc, l'avocat de l'Union syndicale des magistrats, qui a porté plainte dans cette affaire, avec le Syndicat de la magistrature. Selon Christophe Clerc, rien n'oblige le ministre de la Justice à démissionner. "C'est à lui de décider en conscience."

 Un interrogatoire de près de six heures. Le garde des Sceaux a été mis en examen, vendredi 16 juillet, pour "prise illégale d'intérêts" par les magistrats de la Cour de la justice de la République (CJR) chargés d'enquêter sur de possibles conflits d'intérêts avec ses anciennes activités de pénaliste, ont annoncé ses avocats. Cette mise en examen, à l'issue d'un interrogatoire de près de six heures, est inédite pour un ministre de la Justice en exercice.

La mise en examen va être "contestée" par les avocats. Les explications apportées par Eric Dupond-Moretti "n'ont malheureusement pas suffi à renverser cette décision prise avant l'audition. Nous allons évidemment désormais contester cette mise en examen", a déclaré à la presse l'un des avocats du ministre, Christophe Ingrain, qui déposera "une requête en nullité".

Les sénateurs membres du Parti socialiste appellent à la démission du ministre. Dénonçant "une première dans l'histoire de la Ve République", le groupe socialiste au Sénat réclame la démission du ministre de la Justice.