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Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, mis en examen pour "prise illégale d'intérêts"

Le garde des Sceaux comparaissait vendredi devant la Cour de justice de la République pour des soupçons de prise illégale d'intérêts liés à ses activités d'avocat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti, à l'Assemblée nationale, le 4 mai 2021. (ANTONIN BURAT / HANS LUCAS / AFP)

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a été mis en examen, vendredi 16 juillet, pour "prise illégale d'intérêts" par les magistrats de la Cour de la justice de la République (CJR) chargés d'enquêter sur de possibles conflits d'intérêts avec ses anciennes activités de pénaliste, ont annoncé ses avocats. 

"Ses explications n'ont malheureusement pas suffi à renverser cette décision prise avant l'audition. Nous allons évidemment désormais contester cette mise en examen", a déclaré à la presse l'un des avocats du ministre, Christophe Ingrain qui déposera "une requête en nullité".

Les avocats d'Eric Dupond-Moretti annoncent sa mise en examen
Les avocats d'Eric Dupond-Moretti annoncent sa mise en examen Les avocats d'Eric Dupond-Moretti annoncent sa mise en examen (FRANCEINFO)

La mise en examen "sera contestée"

Cette mise en examen, à l'issue d'un interrogatoire de près de six heures est inédite pour un ministre de la Justice en exercice. Elle "était clairement annoncée. Eric Dupond-Moretti a réagi très sereinement et très calmement", a ajouté Christophe Ingrain, précisant que le ministre ne faisait pas l'objet d'un contrôle judiciaire.

Dans cette affaire, l'ancien ténor du barreau est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat, ce qu'il réfute.

La CJR, seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des infractions dans le cadre de leurs fonctions, a ouvert en janvier une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêts" après les plaintes des trois syndicats de magistrats et de l'association Anticor dénonçant des situations de conflits d'intérêts dans deux dossiers.

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