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Des rédactions "condamnent" des propos "inappropriés" et "sexistes" d'Eric Dupond-Moretti, qui se défend

La SDJ de BFMTV reproche au garde des Sceaux les déclarations suivantes tenus lundi à Aurillac : "Je constate que parmi les journalistes femmes qui m'ont interrogé, personne n'était devant moi les seins nus, hein. Il ne faisait pas assez chaud ?"
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, à l'Elysée (Paris), le 23 août 2023. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

Les sociétés des journalistes (SDJ) de BFMTV et de TF1 ont "condamné", mardi 29 août, des déclarations "inappropriées" et "sexistes" d'Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice regrettant que ses propos aient été "sortis de leur contexte", selon son entourage.

Le garde des Sceaux s'est rendu lundi à Aurillac (Cantal) pour condamner les lourdes dégradations commises au tribunal en marge d'une manifestation ayant réuni samedi de nombreuses femmes seins nus en soutien à Marina, poursuivie pour "exhibition sexuelle" après s'être promenée ainsi dans la ville. Cette dernière avait expliqué à la presse locale avoir eu "hyper chaud" et avoir voulu faire "comme la moitié des hommes" torses nus. 

Dans un communiqué publié mardi sur X (ex-Twitter), la SDJ de BFMTV reproche les déclarations suivantes à Eric Dupond-Moretti : "Je constate que parmi les journalistes femmes qui m'ont interrogé, personne n'était devant moi les seins nus, hein. Il ne faisait pas assez chaud ?" Ces propos, adressés à l'issue d'un point-presse "à plusieurs journalistes dont deux consœurs de la rédaction", sont "inappropriés", s'est indignée la SDJ.

"Une polémique qui n'a pas lieu d'être"

Dans la foulée, la SDJ de TF1 a condamné ces "propos sexistes" tenus devant son "équipe de tournage", les jugeant "inacceptables", même "sous la forme d'une plaisanterie", qui "plus est, dans la bouche d'un ministre". 

De son côté, Eric Dupond-Moretti déplore "une polémique qui n'a pas lieu d'être", a relayé son entourage à l'AFP, invoquant sa détermination "totale" pour "lutter contre tout type de violences sexuelles et sexistes"."Le ministre regrette qu'alors qu'un tribunal a failli brûler du sol au plafond", des "propos soient sortis de leur contexte pour lui prêter des intentions qui ne sont pas les siennes".

En outre, son entourage a tenu à préciser le déroulement de la scène. D'après lui, le ministre a d'abord constaté que les journalistes n'étaient pas "seins nus", "signifiant par-là que le respect de la loi était la norme". Puis une personne dans la salle a lancé : "Il ne faisait peut-être pas assez chaud ?" Ce à quoi le ministre a répondu : "Il ne faisait pas assez chaud ? Ça vous va bien de dire ça vous, vous êtes un homme".

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