En réunissant les 500 parrainages nécessaires, Philippe Poutou succède à Olivier Besancenot
Philippe Poutou représentera bien le NPA le 22 avril. A l'instar de Nathalie Arthaud, autre candidate de l'extrême-gauche, l'ouvrier-candidat a recueilli les 500 parrainages nécessaires. Et ils comptent bien sortir de l'ombre de Jean-Luc Mélenchon.
Son premier pari est une réussite. Pour Philippe Poutou, successeur comme candidat du NPA à l'élection présidentielle d'Olivier Besancenot, la conquête des 500 parrainages est déjà un succès tant il lui a fallu "serrer les fesses" pour les obtenir.
Après Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière, la confirmation que Philippe Poutou sera bien sur la ligne de départ de la course à l'Elysée permet à l'extrême gauche de tenter de tirer son épingle du jeu aux côtés de l'incontournable Jean-Luc Mélenchon. Dix ans après avoir cumulé 10% des intentions de vote au premier tour du scrutin de 2002.
Les "obstacles" du PS
L'ouvrier-mécanicien de Blanquefort a ainsi annoncé officiellement, mardi 13 mars, qu'il avait les 500 signatures, après avoir fait état durant plusieurs semaines des "obstacles" du PS dans le recueil des parrainages.
"On en a 510 à peu près", a confirmé M. Poutou lors d'une conférence de presse, précédant un meeting à Chambéry. "0n continue à en chercher. Plus on sera au-dessus des 500, plus on sera à l'abri d'une mauvaise surprise".
Pour Mme Arthaud et M. Poutou, les deux trotskistes qui totalisent à eux deux 1% d'intentions de vote dans les sondages, la campagne va pouvoir véritablement commencer. "On va avoir accès des émissions auxquelles on n'a jamais eu accès. Avant, pour tomber sur Poutou, il fallait vraiment être au bon moment devant la télé", a ironisé le candidat du NPA.
Sortir de l'ombre de Mélenchon
Quasi-inconnus du grand public, Mme Arthaud, enseignante à Aubervilliers, et M. Poutou, ouvrier d'une usine automobile de Gironde, comptent en effet sur l'égalité de temps de parole entre candidats, à partir de lundi ou mardi prochain, pour se faire connaître et tenter de grappiller des voix au détriment de M. Mélenchon, l'homme en forme de la gauche radicale.
Ces deux candidats autoproclamés "communistes" auront fort à faire pour sortir de l'ombre de M. Mélenchon, révélation à ce stade de la campagne présidentielle et taxé par Mme Arthaud de "cinquième roue du carrosse socialiste".
Estimé à 10% dans le sondage Ifop-Paris Match-Fiducial qui donne pour la première fois Nicolas Sarkozy devant François Hollande, l'ancien sénateur et ministre socialiste réaliserait, s'il reste à ce niveau, un score plus élevé que les quatre candidats de la gauche radicale présents en 2007, Marie-George Buffet (1,9%), Olivier Besancenot (4,1%), Arlette Laguiller (1,3%) et Gérard Schivardi (0,3%).
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