Emprunts toxiques : l'État vole au secours des hôpitaux
Les hôpitaux, étranglés par des emprunts toxiques, obtiennent 300 millions d'euros d'aides supplémentaires.
Les hôpitaux, asphyxiés par des emprunts en franc suisse, vont obtenir de nouvelles aides. Au total, 300 millions d'euros vont être versés à ces établissements. Parmi les bénéficiaires : l'hôpital de Rambouillet, l'un des plus endettés de France.
Et pour cause, en 2006, l'établissement fait peau neuve, à grand coup d'investissements. 75 millions pour de nouveaux bâtiments, deux scanners, une IRM et la modernisation de certains services, comme la maternité. "Avec l'ancien hôpital on était obligé de prendre un ascenseur, descendre deux étages, on avait dix minutes pour aller faire une césarienne en urgence", se souvient Nadine Cherarad, sage-femme, face à la caméra de France 3. Des travaux qui se ressentent sur l'activité du service. "Grâce à ces investissements, on est passé de 800 accouchements à 1 500", assure le médecin.
Un fonds de soutien
Mais ces investissements ont mis les comptes de l'hôpital dans le rouge. La faute à des emprunts bancaires toxiques, contractés il y a plusieurs années. Ils étaient basés sur le taux de change entre le franc suisse et l'euro. Mais depuis janvier, le franc suisse s'envole et la dette flambe.
Alors pour éviter le pire, l'hôpital compte désormais sur l'Etat et son fonds de soutien aux hôpitaux, aujourd’hui de 100 millions sur trois ans. Bonne nouvelle : celui-ci va être majoré de 300 millions sur dix ans.
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