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Vidéo Noam Leandri : "Notre éducation nationale a tendance à créer un élitisme social"

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Invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco", Noam Leandri, président de l'Observatoire des inégalités, est venu parler de la situation des inégalités en France.
Noam Leandri Invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco", Noam Leandri, président de l'Observatoire des inégalités, est venu parler de la situation des inégalités en France. (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - François Clerel de Tocqueville
France Télévisions

Invité de Stéphane Dépinoy dans ":l'éco", Noam Leandri, président de l'Observatoire des inégalités, est venu parler de la situation des inégalités en France. 

Emmanuel Macron a dit que les milles premiers jours d'un citoyen français sont décisif, est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat ? 

"C'est vrai que c'est dans le plus jeune âge que les inégalités sociales commencent à voire le jour, on voit en fonction de l'origine que le nombre de mots maîtrisés à la maternelle est très disparate selon l'origine sociale. L'égalité est surtout sociale, se sont les différences sociales qu'il faut corriger et pas seulement les différences géographiques" souligne Noam Leandri. 

Mais l'éducation nationale n'arrive pas forcement à corriger ces inégalités...

"Oui, les enquêtes internationales sur la maîtrise des fondamentaux montrent que l'éducation nationale française a du mal à corriger l'origine sociale des élèves français. On est en bas du classement international, cela montre que notre éducation nationale, sous couvert d'un élitisme républicain, a tendance à créer un élitisme social et c'est ça qu'il convient de corriger aujourd'hui" analyse le président de l'Observatoire des inégalités. 

La question AFP : Les annonces d'Emmanuel Macron ciblent les retraités et les classes moyennes. Le président a-t-il raté la cible ? 

"Je pense que derrière le ras-le-bol fiscal on instrumentalise les classes modestes pour dire qu'il faut baisser les impôts, lesquelles bénéficient aux plus aisés. C'est pas pareil de baisser de 350 euros les impôts des classes moyennes et de baisser de plusieurs milliers d'euros ceux des classes supérieures" répond Noam Leandri. 

L'interview s'est conclue sur la chanson "Manu Chao" des Wampas. 

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