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Une réforme constitutionnelle "n'a aucune chance" de passer "si elle charrie plusieurs sujets", prévient le chef de file des sénateurs LR

Emmanuel Macron a dit ce mercredi souhaiter plusieurs évolutions de la Constitution. "Je veux que cette révision soit utile à la France", "justement, sur l'IVG, c'est le cas typique où ça n'est pas utile", estime ce jeudi le président du groupe LR au Sénat.
Article rédigé par franceinfo
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Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, invité franceinfo le 5 octobre 2023. (franceinfo)

"Cette réforme constitutionnelle, compte tenu de la majorité relative à l'Assemblée nationale, elle n'a aucune chance [de passer] si elle charrie plusieurs sujets", prévient le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, jeudi 5 octobre sur franceinfo. Emmanuel Macron a souhaité mercredi 4 octobre plusieurs évolutions de la Constitution : sur le champ du référendum, le recours au référendum d'initiative partagée ou encore pour une meilleure reconnaissance de "l'ensemble de nos outre-mer".

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"Plus il y aura de révisions, moins il y aura de chances d'aboutir", insiste le chef de file des sénateurs LR. "Je pense que le président de la République devrait uniquement se focaliser sur l'article 11, c’est-à-dire le pouvoir au peuple, la souveraineté populaire, l'élargissement du [champ du] référendum", affirme-t-il. "Oui à l'élargissement, mais cet élargissement on veut qu'il soit utile, effectif", exige l'élu vendéen.

"Emmanuel Macron ne peut pas nous balader pendant des mois, comme il peut s'apprêter à le faire, s'il ne s'engage pas parallèlement à faire un référendum, nous lui suggérons sur l'immigration", ajoute-t-il. "Disons-le avec clarté : étendre le champ du référendum ne peut permettre de se soustraire aux règles de l'État de droit", a averti le chef de l'État mercredi 4 octobre, à l'égard de LR et du RN qui veulent utiliser ce référendum pour s'affranchir du droit européen.

À cette occasion, Emmanuel Macron a aussi souhaité mercredi 4 octobre que l'inscription dans la Constitution du droit à l'avortement aboutisse "dès que possible". "Je veux que cette révision de la Constitution soit utile à la France, utile aux Français. Justement, sur l'IVG, c'est le cas typique où ça n'est pas utile", réagit Bruno Retailleau. "Personne ne remet en cause la loi Veil", soutient-il.

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