Sylvain Kanh : "très peu de mesures dans le discours d'Emmanuel Macron sur l'Europe sont inédites"

Emmanuel Macron a présenté ses ambitions pour relancer l'Union Européenne ce mardi 26 septembre, devant une assemblée d'étudiants à la Sorbonne. Parmi les mesures phares qu'il souhaite mettre en place, il y a la taxe sur les transactions financières, le bilinguisme obligatoire pour les étudiants de l'Union, un salaire minimum européen ou encore la conception d'une armée européenne et d'un ministère des finances de la zone euro.

Pour Sylvain Kahn, historien et géographe de la construction européenne, "il y a peu de mesures qui sont inédites. Ce n'est pas qu'elles existent déjà, mais c'est que cela fait des mois, voire des années que ces propositions ont émergé. Par ces propositions, je pense qu'Emmanuel Macron s'adresse à ceux qui n'ont pas forcément voté pour lui ( les chevènementistes, ceux qui sont sensibles à Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon) pour donner l'impression que maintenant la France reparle sur un pied d'égale dignité avec l'Allemagne". 

Ce discours d'Emmanuel Macron intervient quelques jours après la victoire en demi -teinte d'Angela Merkel. La chancelière va sans doute devoir composer avec le parti libéral eurosceptique qui pourrait  freiner ses positions sur l'Europe. 

D'après l'historien au vu de la posture de la Chancelière Allemande, "Macron peut apparaître comme étant le leader le plus européen de tous. D'ailleurs la France a la réputation d'avoir, de temps en temps, des dirigeants qui dessinent des cathédrales pour l'Europe".