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Service national universel : des organisations de jeunesse dénoncent un projet "démagogique" et "contraignant"

Dans une tribune publiée par "Le Journal du dimanche", syndicats étudiants et lycéens et organisations de jeunesse s'attaquent à la promesse d'Emmanuel Macron et son application à venir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les élèves de l'école Polytechnique au camp militaire de La Courtine (Creuse), le 19 octobre 2016. (PIERRE GAUTHERON / HANS LUCAS / AFP)

Ils demandent au gouvernement de revoir sa copie. Les principales organisations lycéennes, étudiantes et de jeunesse fustigent les "incohérences" et le caractère "contraignant" du projet de service national universel du gouvernement ainsi que sa logique "démagogique", dans une tribune parue dimanche dans Le Journal du dimanche.

Il est de notre responsabilité de mettre en évidence les incohérences et les décalages de la proposition formulée par l'exécutif.

Les organisations de jeunesse

dans "Le Journal du dimanche"

"La jeunesse ne peut plus être tenue à l'écart des projets qui la concernent par des politiques paternalistes, soupçonneuses et systématiquement pensées dans la défiance", écrit ce collectif où figurent notamment les deux premiers syndicats étudiants (Fage et Unef), des syndicats lycéens (UNL, SGL...) et des organisations de jeunesse (Jeunesse ouvrière chrétienne, Les Jeunes Écologistes...).

Contre le caractère obligatoire du dispositif

Un groupe de travail mandaté par l'Elysée a récemment remis ses propositions sur ce nouveau service national universel, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, qui pourrait prendre la forme d'un mois obligatoire entre 15 et 18 ans suivi d'une phase d'engagement citoyen de "trois à six mois avant 25 ans". Les ultimes arbitrages sont attendus dans les prochaines semaines mais les signataires de la tribune dénoncent d'ores et déjà l'idée d'un service "obligatoire".

"Ce projet souffre d'un premier décalage majeur entre d'un côté la volonté des jeunes qui (...) font le choix de s'engager de façon souple et diverse dans une recherche de sens comme d'épanouissement et, de l'autre, le cadre obligatoire, rigide et contraignant que le projet semble faire émerger", écrivent ces organisations. Elles dénoncent aussi un "décalage entre l'objectif affiché de mixité sociale et ses effets présagés" :

La mixité sociale ne se décrète pas, elle se construit en même temps que le citoyen en devenir, à l'école de la République.

Les organisations de jeunesse

dans "Le Journal du dimanche"

Elles suggèrent enfin au gouvernement de consacrer son investissement "à l'accompagnement des jeunes en difficulté, à la prévention des risques, au passage du code de la route, sur des formations sur l'égalité femmes-hommes, sur les enjeux climatiques, sur la découverte d'autres cultures, etc."

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