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Présidentielle : à quoi ressemble un dimanche de second tour pour les candidats ?

Photos, attente, discours... Les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle vont vivre un dimanche électoral jalonné "d'éléments ritualisés", explique Arnaud Mercier, spécialiste en communication politique.

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen et Emmanuel Macron s'affrontent lors du second tour de l'élection présidentielle. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

On saura dimanche soir qui sera le prochain président de la République. D'ici-là, la journée du 7 mai sera jalonnée d'"éléments ritualisés" pour Marine Le Pen et Emmanuel Macron, les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle, explique à franceinfo Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l'université Paris 2.

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franceinfo : Comment se déroule la journée d'un candidat, un dimanche de second tour ?

Arnaud Mercier : Il y a des éléments qui sont ritualisés, à commencer par le moment où ils vont voter : un communiqué de presse est envoyé à toutes les rédactions pour que tout le monde sache à quelle heure ils vont glisser l'enveloppe dans l'urne. On a alors les nuées de photographes, d'images de ce moment devenu un rituel électoral. Et puis il y a un double mouvement. Un premier, avec des candidats qui restent, dans la matinée souvent, dans l'introspection, dans le prolongement d'une période de retraite qu'ils ont prise souvent le samedi pour se reposer un peu. Et puis, dès le milieu de l'après-midi, les uns et les autres, avec les plus proches conseillers commencent à suivre les premiers résultats, les premières indications, les premiers commentaires, à préparer le discours.

À quoi doivent faire attention les candidats, en termes de communication, pendant cette journée ?

La plupart du temps, il n'y a pas de bourde possible, parce qu'ils s'enferment. Ils sont avec leur équipe. Il y a une espèce de bulle qui se met autour du candidat en attendant les résultats. C'est une façon de se préserver. On sait, par exemple, que Lionel Jospin avait refusé de faire ça lors de l'élection présidentielle en 2002. Il s'était enfermé chez lui. Et situation incroyable : quand il est arrivé dans son QG, il était le seul à ne pas savoir qu'il était battu. Généralement, les candidats le savent avant. Ce sont les premières personnes informées des sondages à la "sortie des urnes", quand ils sont fiables. Il y a toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un à l'institut [de sondage].

À quel moment sont écrits les discours ?

Sur les témoignages qu'on a reçus dans le passé des différents candidats, il y a deux écoles. Il y a ceux qui ont envie de préparer des choses avant. Ils se projettent en anticipant un certain nombre de phrases qui leur paraissent importantes et qu'ils peuvent énoncer, qu'ils soient battus ou gagnants. Certains préparent même un discours entier. Et puis il y a ceux qui ne s'avancent pas car ils ont l'impression que ça porte un peu malheur.

Présidentielle : le dimanche électoral des candidats jalonné "d'éléments ritualisés", explique Arnaud Mercier, professeur en communication politique

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