Merkel-Macron : le temps des concessions
En duplex depuis Meseberg (Allemagne), où se tenait le sommet franco-allemand mardi 19 juin, le journaliste Amaury Guibert revient sur les discussions échangées entre Emmanuel Macron et Angela Merkel au sujet d'un budget pour la zone euro.
Le ralliement d'Angela Merkel au projet d'Emmanuel Macron, concernant la création d'un budget de la zone euro, intervient au moment où la chancelière fait face dans son pays à une crise politique majeure. "Chacun a fait un pas vers l'autre, car ils avaient tous les deux besoin l'un de l'autre. Emmanuel Macron, par exemple, a accepté de ne pas chiffrer ce budget de la zone euro, qui est pourtant au cœur de ses propositions, mais en faisant cela, il a aussi voulu montrer que les choses peuvent avancer, que ses projets de réformes ne restent pas lettres mortes", explique le journaliste Amaury Guibert, en duplex depuis Meseberg (Allemagne).
Un front progressiste face à la vague populiste
"Angela Merkel, de son côté, a fait un pas important en acceptant le principe même de ce budget ; c'était loin d'être gagné. Si elle a lâché du lest, c'est qu'elle est confrontée en ce moment à une situation très compliquée en Allemagne. Elle avait à cœur de montrer qu'elle peut continuer à agir sur la scène européenne, qu'elle n'a pas perdu la main. En fait, ce sommet arrive à un moment crucial pour les deux dirigeants. Ils veulent montrer que les choses peuvent avancer sur des dossiers importants. C'est une façon de faire front dans la tempête, une sorte de front des progressistes face à la vague populiste qui a lieu actuellement en Europe", conclut-il.
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