Macron demande à Hollande de faire le "bilan" avant 2017
Lors d'une rencontre avec les Amis du Crif, mardi soir, le ministre de l'Economie a par ailleurs donné raison aux électeurs déçus par le décalage entre les promesses et la politique actuelle du gouvernement.
Un droit d'inventaire ? Après le lancement de son mouvement En marche, Emmanuel Macron continue en tout cas de faire des vagues. Invitée des Amis du Crif, mardi 12 avril, à Paris, le ministre de l'Economie a demandé à son camp de se montrer capable de dresser un bilan du quinquennat avant 2017, comme le rapporte Le Figaro.
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"Moi, je suis convaincu que le temps dans lequel nous vivons est d'abord un temps de contact avec le pays", a noté le ministre le plus populaire du gouvernement en ce moment. Pour retrouver un dialogue avec l'opinion, il invite d'ailleurs ses soutiens à participer à une grande opération de porte-à-porte cet été.
Je pense qu'il ne faut pas défendre ce qu'on a fait : il faut l'expliquer, le présenter, les gens voient le résultat (les gens sont beaucoup plus intelligents qu'on ne le croit).
"Il faut regarder le pays en face, maintenant !"
"On ne peut pas aborder le pays en parlant de cette présidentielle sans en faire le bilan", a poursuivi le locataire de Bercy, critiquant implicitement l'initiative de Stéphane Le Foll (porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture) d'organiser un meeting de soutien à François Hollande, le 25 avril. Les proches de l'actuel président ont en effet lancé depuis plusieurs semaines une opération reconquête, dans l'optique de 2017.
Mais pour Emmanuel Macron, la question sur le choix du candidat viendra au bout du processus de réflexion. Il juge qu'il faut d'abord commencer par comprendre la situation : "Il faut regarder le pays en face, maintenant ! (...) Le bilan, il faut le faire maintenant, en conscience ! Parce que personne, objectivement, n'est responsable en totalité du bilan du pays aujourd'hui." Le ministre reconnaît tout de même un décalage entre la politique menée actuellement et les promesses du candidat Hollande en 2012.
Celles et ceux qui ont voté pour l'actuel président de la République disent : 'Moi je n'ai pas voté pour vous sur cette base-là'. Et c'est vrai.
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