Présidentielle : "Dans ce concours d'invectives, Marine Le Pen sort perdante"
Le débat télévisé entre les deux candidats à l’élection présidentielle, mercredi, a viré à un duel virulent et parfois confus, à l’issue duquel Marine Le Pen semble sortir perdante face à Emmanuel Macron. L'analyse de Yaël Goosz, chef du service politique de franceinfo
À débat inédit, résultat inédit. Et plus qu'un débat, un combat, mercredi 3 mai, sans véritable arbitre sur le ring, sans médiation des journalistes, ou presque. Ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron de particulièrement bien gérer son temps face à la frontiste... Marine Le Pen, elle, a attaqué tous azimuts dans la première demie heure. "L'héritier", la loi Travail : tout y passe, à coups de slogans définitifs.
"L’élève" a du mal à répondre. Mais l'adversaire laisse dire, laisse venir. Marine Le Pen croule sous ses fiches, Emmanuel Macron, lui, n'en a pas besoin. Pendant plus de deux heures, mezzo voce, il adoptera une posture de pédagogue face aux approximations. C'est particulièrement vrai sur l'euro : 6 minutes de retard au chronomètre, le candidat d’En Marche ! attend son heure et, tranquillement, met Le Pen face à ses contradictions. "Les gens ne sont pas bêtes", répète, posément, Emmanuel Macron. "Jouer à l'élève et au professeur, ce n'est pas mon truc", tacle Marine Le Pen... Sauf que l'élève a du mal à répondre et masque ses faiblesses par des attaques répétitives sur "Hollande junior".
La candidate frontiste sort perdante sur les affaires
Mais dans ce concours d'invectives, la candidate frontiste sort perdante quand il s'agit de parler des "affaires". Et pour tenter de réveiller le front républicain, Emmanuel Macron la renvoie une dernière fois "à l'extrême droite parasite" et à son "esprit de défaite". Marine Le Pen n'aura même pas réussi à lui faire dire avec qui il gouvernerait en cas de victoire dimanche.
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