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Vidéo Affaire McKinsey : "Le nom de McKinsey alimente énormément de fantasmes", affirme Aurore Bergé

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Article rédigé par franceinfo
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"Ce n'est pas le président de la République qui est mis en cause" affirme la députée Aurore Bergé qui rappelle que les comptes de campagnes de 2017 "ont déjà été validés, certifiés, passés au crible de commissions qui sont indépendantes".

"Très bien, que le Parquet national financier s’en saisisse !", affirme Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et députée Renaissance des Yvelines, sur franceinfo lundi 28 novembre, alors que le PNF a ouvert deux informations judiciaires sur les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron pour la présidentielle 2017. "Parce que vous avez le nom McKinsey, ça alimente énormément de fantasmes aussi sur la manière" dont travaille l'État, assure-t-elle.

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Pour la députée, l'ouverture de cette information judiciaire démontre que la "justice est indépendante, qu'elle est évidemment libre et qu'elle doit pouvoir faire son travail en toute transparence parce qu'il ne faut pas laisser penser qu'il y aurait une quelconque manière de faire campagne, de favoritisme ou autre".

L'instruction, ouverte pour "favoritisme", "recel de favoritisme", "tenue non conforme de comptes de campagnes" et "minoration d'éléments comptables dans un compte de campagne", porte sur "les conditions d'intervention de cabinets de conseils dans les campagnes électorales de 2017 et 2022", selon les informations de franceinfo. Les investigations portent notamment sur des conseillers du cabinet McKinsey qui ont travaillé bénévolement sur la campagne du candidat Macron en 2017, afin de savoir si leur cabinet a obtenu des contreparties, en échange de ce bénévolat, et aurait donc bénéficier d'un favoritisme dans l'attribution de certains marchés publics.

"Les comptes de campagne ont déjà été certifiés"

Face à ces accusations, Aurore Bergé "pense que ce n'est évidemment pas le cas". La présidente du groupe Renaissance tient à expliquer "comment on fait campagne", en constituant des "groupes de travail" réunissant des personnes de toutes les catégories sociales et qui sont bénévoles et le font sur leur temps libre. "C'est normal, on ne va pas interdire à des Français de s'engager", s'exclame-t-elle. L'élue souligne d'ailleurs que "ce n'est pas le président de la République qui est mis en cause" et rappelle que les comptes de campagnes de 2017 "ont déjà été validés, certifiés, passés au crible de commissions qui sont indépendantes".

Néanmoins, la députée estime que, face aux "fantasmes" sur comment l'État travaille, "c'est très bien qu'à un moment, on régule, qu'on fasse appel à eux uniquement quand on n'a pas d'autre choix". Pour elle, par exemple, le recours à des cabinets de conseils pour gérer la pandémie de Covid-19 était nécessaire.

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