Colère des agriculteurs : la visite d'Emmanuel Macron en Suède "impossible" à reporter malgré le contexte, assure l'entourage du président

Emmanuel Macron entame, mardi 30 janvier, une visite d’Etat de deux jours en Suède. Au programme, dîner d’État et accueil par la famille royale, mais aussi accords de coopération entre les deux pays. Pourtant l'actualité en France est pour le moins intense : colère des agriculteurs - qui continuent de bloquer certains axes autour des grandes villes et notamment Paris -, la grogne des taxis qui ont organisé des opérations escargot dans toute la France, et enfin le discours de politique générale du nouveau Premier ministre Gabriel Attal... 

Alors, une question simple peut se poser : fallait-il maintenir ce déplacement du chef de l'Etat en Suède ? Au sommet de l’État, la question ne s’est en réalité pas vraiment posée. "Reporter cette visite d’Etat ? Impossible", tranche une source diplomatique. Certes, l’image du couple présidentiel reçu avec faste et honneurs au palais royal de Stockholm pourra sembler en décalage, mais cette visite d’État en Suède a déjà été repoussée une première fois.

Coopération nucléaire et capacités de défense

Tout comme le déplacement présidentiel en Allemagne, décalé à cause des émeutes urbaines l’été dernier. "Une nouvelle annulation, cela enverrait un message d’instabilité, ça nuirait à la crédibilité de la France", estime un proche d’Emmanuel Macron. D’autant, souligne l’Elysée, que ce déplacement en Suède ne se limite pas aux aspects protocolaires. Coopération sur le nucléaire et renforcement des capacités de défense sont aussi au menu.

Depuis la guerre en Ukraine, la Suède a rompu avec sa neutralité traditionnelle. Elle affiche son soutien à l’Ukraine et se prépare à rejoindre l’Otan. L’occasion pour Emmanuel Macron de pousser son projet d'"autonomie stratégique européenne", qu’il défendra mardi après-midi, lors d’un discours devant l’académie militaire suédoise.