Alexandre Benalla au Tchad : un voyage qui surprend et interroge l'opposition dans les rangs de l'Assemblée nationale
L'opposition présidentielle s'interroge sur la présence d'Alexandre Benalla au Tchad, trois semaines avant la visite d'Emmanuel Macron aux militaires français.
Que faisait Alexandre Benalla au Tchad ? La présidence de la République est formelle : l'ex-chargé de mission n'a jamais été un émissaire ni officiel ni officieux de la République française dans ce pays. L'intéressé évoque un voyage d'affaires quand il a rencontré le président tchadien début décembre, trois semaines avant la visite du chef de l'État, à la rencontre des militaires français sur place. Une situation étrange pour l'opposition.
Surprise générale
La porte-parole du parti Les Républicains (LR) Laurence Sailliet, résume un sentiment général : "Nous sommes très surpris par ces coïncidences." Du côté du Rassemblement national, le député du Nord, Sébastien Chenu, se montre lui aussi surpris, troublé. "Pour un chômeur, c’est quelqu’un qui nous a déclaré qu’il était à Pôle emploi, il a le bras long !", s’exclame le porte-parole du RN qui se demande si le président de la République et son entourage ont réellement coupé les ponts avec l'ancien chargé de mission. "Monsieur Benalla n’est peut-être jamais sorti de l’orbite élyséenne. On ouvre une porte, un placard, une fenêtre, un tiroir à l’Élysée, on y retrouve de près ou de loin Monsieur Benalla", déclare le parlementaire.
Un relent de "Françafrique"
Ces nouvelles révélations rappellent à Eric Coquerel, député La France insoumise, de mauvais souvenirs. "On a toujours été malheureusement habitués dans les affaires Françafrique à des personnages comme ça assez sulfureux, jouant les intermédiaires plus ou moins officieux. Alors je ne sais pas si Monsieur Benalla est de cette trempe mais si c’est le cas, c’est vraiment gravissime."
Des soupçons entretenus, disent ces opposants politiques, par le flou qui entoure aujourd'hui le rôle joué par Alexandre Benalla auprès du chef de l'État. Et ils sont unanimes : c'est à Emmanuel Macron lui-même de lever ces doutes.
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