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Affaire Benalla : "Il reste à ce stade un refus quant à l’audition de personnalités importantes à l’Élysée"

Les députés se sont finalement entendus, samedi matin, pour entendre lundi Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur. Mais certains élus de l’opposition réclament d’autres auditions, dans l'entourage du président à l'Élysée ou au sein du parti La République en marche.

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Souquet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les députés se sont finalement entendus, samedi 21 juillet, pour entendre lundi Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, dans le cadre de l'affaire Benalla. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le climat de travail de la commission des Lois, qui doit auditionner notamment le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb lundi 23 juillet, dans le cadre de l’affaire Benalla, risque d’être tendu. Les débats ont déjà été vifs, samedi 21 juillet au matin, pendant cette session, qui a acté la publicité des débats, comme le réclamait les élus de l’opposition, dont Eric Ciotti, député Les Républicains : "Il était impensable, inenvisageable, inacceptable, que le huis clos puisse être de règle dans une affaire aussi grave qui met en cause le sommet de l’exécutif. Nous avons imposé des auditions publiques. Il reste, à ce stade, un profond désaccord, un refus, à l’audition de personnalités importantes à l’Élysée, notamment le secrétaire général Alexis Kohler. On nous a également refusé d’auditionner les responsables de La République en marche, ou d’autres qui ont été en charge de la sécurité et qui démontrent qu’il y avait une sorte d’autorité policière, de hiérarchie policière parallèle."

Des désaccords sur la liste des auditionnés

Deux écoles s’affrontent ce samedi : ceux qui sont pour une courte liste de personnes à entendre, pour aller très vite et ceux qui veulent qu’on élargisse le plus possible et surtout que l’on entende les principaux protagonistes déjà placés en garde à vue. C’est ce que demande notamment Ugo Bernalicis, député La France insoumise : "On vous explique qu’on ne peut pas auditionner Alexandre Benalla, ou Vincent Crase, ou Philippe Mizerski qui est le troisième homme sur les vidéos. Alors que nous, on y tient, parce qu’il était à nos côtés avec les policiers lorsqu’on s’est fait agresser. Nous voulons que ces personnes soient auditionnées. Mais là, vous avez la présidente de la commission des Lois, qui n’est pas dans son rôle, qui fait de l’autocensure en disant ‘s’il y a une enquête judiciaire, on ne peut pas’. Ce n’est pas notre rôle ! Nous on demande à voir les gens et c’est la garde des Sceaux qui doit dire si c’est possible ou non, dans telle ou telle condition, point."

À l’assemblée, les travaux sur la loi de révision constitutionnelle ont repris dans le courant de la journée, dans une ambiance assez électrique et en commençant par de très nombreux rappels au règlement. Une façon peut-être de bloquer le débat jusqu’à lundi et le début des auditions.

Le reportage franceinfo à l'assemblée nationale d'Isabelle Souquet

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