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"Il allait jusqu'à l'insulte" : au Sénat, les syndicats de police dénoncent des relations "exécrables" avec Alexandre Benalla

Plusieurs organisations représentatives des policiers ont dépeint des relations "exécrables" entre l'ancien collaborateur du chef de l'Etat et les forces de l'ordre. Ils ont également décrit un homme au comportement "autoritaire et déplacé" aux missions mal définies.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alexandre Benalla devant Emmanuel Macron lors du 55e Salon de l'agriculture, le 24 février 2018 à Paris. (POOL NEW / REUTERS)

Les syndicats de police, auditionnés dans le cadre de l'affaire Alexandre Benalla, ont largement dénoncé la personnalité et le rôle de l'ancien collaborateur du chef de l'Etat, mardi 24 juillet, lors d'une audition par la commission d'enquête du Sénat. Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué du syndicat Alliance, a même qualifié d'"exécrables" les relations entre Alexandre Benalla et les fonctionnaires de police sur le terrain.

"Il venait très souvent sur les services d'ordre pour des débriefings. Les cadres de la préfecture de police le connaissaient comme une autorité", a assuré David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). "Tout commissaire que vous êtes : c'est le conseiller du président de la République...", a-t-il ajouté.

Une "confusion des rôles et des missions"

Garde du corps ou conseiller du chef d'Emmanuel Macron ? "La confusion des rôles, des missions, l'ambiguïté des fonctions de M. [Alexandre] Benalla, nous posent de graves problèmes, notamment sur la lisibilité des instructions qu'il pouvait donner à nos collègues", s'est ému Olivier Boisteaux, président du Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP) devant les sénateurs.

>> Les auditions des syndicats de police en intégralité

"Il se comportait comme un cador. Il a été vu sur plusieurs opérations, plusieurs debriefings et plusieurs voyages présidentiels", a souligné le secrétaire général du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI), Jean-Marc Bailleul.

Un comportement "autoritaire et déplacé"

Au retour des Bleus, après leur victoire en finale de la Coupe du Monde, Alexandre Benalla aurait eu un comportement "autoritaire et déplacé" avec les gendarmes mais aussi les fonctionnaires de la police aux frontières, a ajouté David Le Bars, qui relève également sa présence sur les cérémonies de panthéonisation de Simone Veil, le 1er juillet.

Selon le secrétaire général d'Unité-SGP, Yves Lefebvre, "Alexandre Benalla faisait régner la terreur au sein du GSPR [Groupe de sécurité de la présidence de la République]. Il allait jusqu'à l'insulte à l'égard des gradés et gardiens de la paix".

Enfin, Jean-Marc Bailleul s'est interrogé sur la nécessité de "prendre un conseiller 'sécurité'" alors que le GSPR est chargé de ces missions. "Il faut que ce soit des fonctionnaires de police ou des personnels de gendarmerie qui puissent exercer la mission régalienne qui consiste à protéger nos chefs", insiste David Le Bars.

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