DSK dénonce le "diktat" allemand dans la gestion de la crise grecque
C'est une charge violente. Même si Dominique Strauss-Kahn prend la peine d’épargner au début de son texte François Hollande et Angela Merkel, c’est pour mieux critiquer l’accord qu’ils ont trouvé pour la Grèce. DSK évoquent des conditions "proprement effrayantes" pour ceux qui croient encore à l’avenir de l’Europe. "Ce qui s'est passé pendant le week-end dernier est pour moi fondamentalement néfaste, presque mortifère", écrit DSK. L'ex-ministre français des Finances dit s'adresser à ses
"amis allemands" qui comme lui "croient en l'Europe que nous avons voulu ensemble naguère", et à sa culture qui "incarne et revendique (...) une solidarité citoyenne".
Encore une fois, l’ancien patron du Fonds monnétaire international recommande un effacement d’une partie de la dette grecque. Pour Dominique Strauss-Kahn, l’Europe est trop petite pour perdre l’un de ses pays et risque de se retrouver sous la coupe des Etats-Unis.
To my German friends ; An meine deutschen Freunde ; A mes amis allemands http://t.co/8TTvyrjI75 #EU #UE #Germany
— DSK (@dstrausskahn) July 18, 2015
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"Nous, nous sommes dans l'action pas dans le commentaire" (Manuel Valls)
Manuel Valls a répondu à cette tribune samedi soir à Avignon. Après avoir vu la pièce Richard III, en allemand, il a renvoyé Dominique Strauss-Kahn à son statut de commentateur. "Il faut avoir une vision volontariste et optimiste. il ne vaut pas regarder vers le passé. Je pense qu'on le verra en Grèce. On peut sortir progressivement de cette crise mais il faut prendre des initiatives pour conforter la zone euro. tout ce la va dans le bon sens et cet accord était nécessaire. Nous, nous sommes dans l'action pas dans le commentaire et ce que souhaitent les Français et les Européens, c'est l'action et des résultats, pas des commentaires de loin, pas en surplomb, il faut être au cœur des problèmes ", a lancé le Premier ministre.
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Il y a maintenant deux camps, très nets, ceux qui croient à l’accord pour la Grèce et ceux qui pensent, comme Dominique Strauss-Kahn, qu’il n’a encore rien réglé, que l’Europe risque encore le chaos.
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