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Débat PS : la gouvernance, une affaire de volonté et de style

Premiers thèmes de la soirée, la gouvernance et l'Europe. Les discussions ont tourné autour du concept de volonté politique, certains proposant une mise sous tutelle, d'autres prônant des sanctions économiques, tous cherchant à relancer la croissance
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Plateau du 3e débat télévisé de la primaire socialiste, le 5 octobre 2011 (AFP - Fred Dufour)

Premiers thèmes de la soirée, la gouvernance et l'Europe. Les discussions ont tourné autour du concept de volonté politique, certains proposant une mise sous tutelle, d'autres prônant des sanctions économiques, tous cherchant à relancer la croissance

Hollande : un ancrage socialiste

"Oui, j'ai voté le projet socialiste et je suis lié à cet engagement", a déclaré François Hollande quelques minutes après le début du troisième débat télévisé de la primaire, sur BFM-TV. Une manière de se démarquer de Lionel Jospin qui avait payé cher ses propos en 2002 en expliquant que son projet présidentiel n'était pas socialiste. L'ancien Premier ministre avait été éliminé dès le premier tour le 21 avril.

"Les priorités qui ont été posées, les propositions principales, je les fais miennes", a ajouté M. Hollande, tout en reconnaissant que les circonstances économiques avaient changé depuis l'élaboration de ce projet, au printemps.

"Si je traverse l'épreuve des primaires, je ferai une tournée en Europe pour préparer notre victoire en 2012", a annoncé le député de Corrèze. "Il faudra prendre cette Europe à bras le corps notamment avec Mme Merkel qui est là jusqu'en 2013".

Aubry : un chemin pour sortir de la crise

"On ne pourra pas changer ce système si on est une gauche molle". "Je serai la présidente du redressement de la France" et celle qui rassemblera les Français, a lancé de son côté Martine Aubry fustigeant au passage la politique de "division" du chef de l'Etat.

La maire de Lille a plaidé pour "du sérieux et de l'ambition"

Montebourg : remettre l'humain au centre

Sans surprise, Arnaud Montebourg a d'emblée souligné que l''Europe d'aujourd'hui était "celle des marchés". "Mon programme ne consiste pas à distribuer des chèques vacances à tout le monde" s'est-il défendu. Fidèle à son concept de démondialisation, le député de Saône et Loire a répété la nécessité de mettre sous tutelle les banques et d'encadrer les marchés financiers.

"Il faut reconstruire une Europe au service des populations sinon elle mourra".

Ségolène Royal : viser un idéal

"L"Europe c'est d'abord un dessein, un destin, un idéal", a pour sa part argué Mme Royal, rappelant au passage qu'elle avait déjà défendu cette ligne en 2007. Pour la présidente de Poitou-Charentes, "la finance doit être mise au service de l'économie et des peuples".

"La folie financière est là", a-t-elle ajouté plus tard enchaînant aussitôt : "Si j'avais écouté, tous ceux qui me disaient qu'il était impossible de faire la conversion écologique", cela n'aurait pas été fait. Une nouvelle fois, Mme Royal a repris sa stratégie de la démonstration par la preuve qu'elle développe depuis le début de la campagne.

Manuel Valls : discours de vérité et sens des réalités

Fidèle à son discours de "vérité", Manuel Valls a parlé d'"effort à faire". "Je ne veux pas qu'on gagne sur le rejet de Nicolas Sarkozy". "Quand on a dit qu'on va démondialiser, mettre sous tutelle les banques ou qu'on va interdire les licenciements boursiers, ça ne marchera pas", a assèné le député-maire d'Evry vingt minutes après le début, à l'adresse de Ségolène Royal et Arnaud Montebourg .

"Il faut faire en sorte que les pays qui vont très mal puissent emprunter à des taux qui soient à des niveaux supportables", a aussi insisté M. Valls.

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Baylet : remettre de l'odre et jouer collectif

"Je suis l'homme différent sur ce plateau... Nous avons un objectif commun c'est l'alternance", a revendiqué Jean-Michel Baylet, le seul candidat non socialiste avant d'en venir au fond. "Notre salut est dans l'Europe. Soit nous serons tous ensemble, soit nous serons tous broyés", a soutenu de son côté Jean-Michel Baylet.

Le sénateur entend "remettre de l'ordre dans la maison", une Europe qui "n'est pas seulement... un espace économique".

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