Industrie : l'État est-il impuissant face aux fermetures d'usines ?
Les fermetures d'usines se multiplient, sans que l'État n'arrive à trouver une solution de reprise dans plusieurs dossiers.
Après l'échec de la reprise d'Ascoval, l'État a essuyé un nouvel échec dans un dossier qu'il avait suivi de très près. En effet, le plan de reprise de l'usine automobile Ford de Blanquefort (Gironde) a été rejeté par le constructeur américain. Des dossiers qui relancent la question de l'État qui paraît impuissant à sauver l'industrie du pays. Si l'État peut forcer à vendre et accepter un plan de reprise, l'opération doit se faire dans un cadre légal, dont l'obligation pour l'entreprise d'être en redressement judiciaire. Ce qui n'est pas le cas pour l'usine Ford.
La nationalisation en dernier recours ?
La Banque d'investissement peut-elle alors prendre le relais en donnant un coup de pouce ? "Ce n'est pas une bonne opération pour le contribuable", explique François Lévéque, professeur d'économie à Mines Paristech. "Cet argent qui va à un canard boiteux, il n'est pas utilisé pour les activités d'avenir qui créeront de l'emploi et de la croissance économique", illustre-t-il. Faut-il alors nationaliser l'activité, comme cela a été le cas pour les chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ?
"C'est le rôle de l'État, au moins de manière transitoire", pense l'économiste Christian du Tertre. "L'avantage, en dehors des emplois, c'est la capacité de maintenir en France un tissu industriel dynamique", explique-t-il.
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