Propos sur les gens du voyage : la condamnation du maire de Cholet annulée
A l'été 2013, lors d'une altercation avec des gens du voyage qui l'avaient accueilli par des "Heil Hitler !", le député-maire d'Angers avait répliqué à mi-voix qu'Hitler "n'en avait peut-être pas tué assez".
La Cour de cassation a annulé la condamnation du député-maire de Cholet Gilles Bourdouleix (ex-UDI), mardi 15 décembre, à 3 000 euros d'amende. A l'été 2013, lors d'une altercation avec des gens du voyage qui occupaient illégalement un terrain, le député-maire de Cholet (Maine-et-Loire) avait dit qu'Hitler "n'en avait peut-être pas tué assez" [des tziganes].
Dans la mesure où le délit d'apologie de crime contre l'humanité ne peut être constitué que si les propos ont été "proférés", la Cour de cassation a estimé que c'est à tort que la cour d'appel a condamné Gilles Bourdouleix, qui les a tenus "dans des circonstances exclusives de toute volonté de les rendre publics".
Un échange tendu dans un camp illégal de gens de voyage
Ces propos avaient été captés à l'époque par Le Courrier de l'Ouest, au cours d'un échange tendu. Accueilli par des saluts nazis, des accusations de racisme et des "Heil Hitler !" par les occupants d'un camp installé illégalement sur sa commune, Gilles Bourdouleix, excédé, avait alors marmonné la phrase polémique. A la suite de ces propos, il avait dû démissionner de l'UDI.
En première instance, en janvier 2014, Gilles Bourdouleix avait été condamné à une amende de 3 000 euros avec sursis. Il avait cependant fait appel, s'estimant innocent au regard du contexte dans lequel ces propos avaient été tenus.
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