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Assemblée nationale : la fin d'un cycle dans l'hémicycle avant les législatives

Les députés se retrouvent pour la dernière fois mercredi dans l’hémicycle, avant les élections législatives de juin prochain. L'ambiance est particulière entre les élus qui raccrochent et ceux qui s'accrochent.  

Article rédigé par Matthieu Mondoloni, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La 14e législature de l'Assemblée nationale prend fin mercredi 22 février. (MAXPPP)

La cloche de la fin de la 14e législature de la Ve République sonnera mercredi 22 février en soirée. Les députés se retrouvent pour la dernière fois dans l’hémicycle avant les élections législatives, programmées sur deux tours les 11 et 18 juin. L'ambiance est particulière à l'Assemblée nationale entre ceux qui font leurs cartons et ceux qui comptent bien se représenter.

La dernière séance : "le début du reste de ma vie"

Un député sur cinq ne briguera pas un nouveau mandat en juin prochain. Parmi eux, le socialiste Sébastien Pietrasanta, élu en 2012. À 40 ans, il se prépare à une nouvelle vie, loin de la politique. "Ce sera le début du reste de ma vie", déclare l'élu des Hauts-de-Seine. Dans son petit bureau, au troisième étage d’un des bâtiments de l’Assemblée nationale, Sébastien Pietrasanta fait ses cartons et le tri entre les bons moments et les périodes plus tendues.

Il y a de bons souvenirs comme le vote de la loi sur le mariage pour tous, des moments solennels aussi quand nous avons entonné 'La Marseillaise' après les attentats de janvier 2015.

Sébastien Pietrasanta, député PS

Il y a eu aussi des frustrations et des déceptions. Le futur ex-député cite notamment le débat sur la déchéance de nationalité et le contexte politique du moment qu'il juge très compliqué. "Le côté 'tous pourris' est devenu insupportable. L'affaire Fillon n'arrange pas les choses." Sébastien Pietrasanta ressent une certaine "défiance vis à vis des parlementaires, un poujadisme et un populisme devenus insupportables".   

Le déclic du temps qui passe 

Le doyen de l’Assemblée nationale, François Scellier, député Les Républicains (LR) célèbrera ses 81 ans le jour de l’élection du nouveau président de la République, le 7 mai. Après trois mandats, il a décidé de ne pas se représenter. L'élu du Val-d'Oise dit avoir pris conscience du temps qui passe lorsque sa mère est décédée.

Ma mère nous a quittés à 103 ans, 2 mois et 15 jours. Jusqu'à ce moment-là, je n'avais pas pris conscience que j'étais devenu un vieux.

François Scellier, député LR

François Scellier, qui raccroche, ne critique pas ceux qui s’accrochent. "Député, parlementaire, ça s'apprend, il faut de l’expérience", explique le doyen de l’Assemblée nationale. 

L'engagement sans limite

Le député socialiste de Haute-Garonne, Gérard Bapt, va se présenter pour la neuvième fois. Le député LR des Yvelines, Jacques Myard, briguera son cinquième mandat. Ne lui dites surtout pas que c’est l'engagement de trop ou qu’il faut limiter le nombre de mandats des députés. "Certains vont dire qu'il faut mettre une limite aux mandats, la belle affaire !, s'exclame-t-il, en avançant des arguments historiques. La dernière fois qu'on a fait cela, c'était la constitution de la Révolution qui s'est sabordée et qui ne s'est pas présentée. Cela nous a amené la Convention et la Terreur."  

Des députés restent, d'autres font leurs bagages, tandis que des lois restent en suspens. Des textes, pourtant préparés par les actuels députés, ne passeront pas avant les élections de juin. Le processus législatif, parfois long et complexe, fait que des propositions de loi sont au Sénat, ou resteront dans des cartons...

Assemblée nationale : la fin d'un cycle dans l'hémicycle avant les législatives - un reportage de Matthieu Mondoloni

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