Après l'annonce de sa défaite, le président remercie "les millions de Français" qui ont voté pour lui
Moins de trente minutes après l'annonce des résultats, et de sa défaite, Nicolas Sarkozy est venu remercier ses militants, à la Mutualité à Paris. "Dans la vie d'un homme, présider à la destinée de la France fut un honneur immense", a-t-il déclaré.
Palais de La Mutualité, Paris. Cris de colère. Larmes de désespoir.
20 heures. Quand le visage du nouveau président de la République, François Hollande, est apparu sur les écrans à la Mutualité, les militants n'ont pu contenir leurs cris. Depuis plusieurs minutes, de mauvais chiffres circulaient mais ils gardaient un infime espoir.
"Je suis libérale, et je suis inquiète de ce que va faire la gauche, la gauche 'bien pensante'", confie dépitée une militante.
"Comme lors du débat télévisé, la campagne a été trop défensive", souligne entre deux sanglots Denis, autre fervent supporter de Nicolas Sarkozy.
20h 20. Plus loin, quelques ténors de l'UMP tentent de faire bonne figure. Ils se plient à l'exercice médiatique et répondent aux questions des journalistes. Parmi eux, Frank Riester, député UMP de Seine-et-Marne. "Nicolas Sarkozy a fait une campagne incroyable. Je n'ai jamais vu autant de militants, de sympathisants aussi mobilisés", explique-t-il.
"C'était un sacré challenge après cinq ans de crise", ajoute l'élu.
Benoist Apparu est du même avis. Nicolas Sarkozy ne s'est-il pas lancé trop tard dans la compétition ? Le ministre chargé du logement élude : "On ne va pas refaire la campagne. Sil était parti plus tôt, on lui aurait reproché. Maintenant, il faut penser à la suite".
La suite, Bernard Debré y songe aussi. Et pour le député UMP de Paris, un seul message pour les législatives : "L'union, l'union, l'union. Il ne doit pas y avoir de guerre des égos. Il faut qu'on aille à la bataille. Il n'y a pas deux minutes à perdre", assure l'élu parisien.
21h 30. Les militants très déçus, tentent de faire bonne figure. Mais le coeur n'y est pas.
22h 00. Rapidement, ils quittent la Maison de la Mutualité.
22h 30. Les médias eux aussi quittent les lieux. Fin de campagne.
Avant l'annonce des résultats
Comme au premier tour de l'élection présidentielle, l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy avait loué le palais de la Mutualité, à Paris, pour accueillir les représentants de la presse française et internationale, le siège de campagne du candidat, rue de la Convention, étant trop exigu.
16 heures. Face à l'entrée, les équipes techniques sont déjà installées.
17 heures. Les derniers essais sons et lumières sont effectués avant l'arrivée des partisans de Nicolas Sarkozy. Au soir du premier tour, le 22 avril, ils étaient venus en nombre.
18 heures. Au premier étage, dans la salle de presse, les journalistes de la presse allemande, anglaise, espagnole, bolivienne commencent à rédiger leurs premiers papiers. Ils s'appuient notamment sur le taux de participation qui était de 71,96 % à 17 heures.
"L'élection française, intéresse", confie un confrère de la presse bolivienne. A la Une de son journal, La Razon, un article est en effet consacré au scrutin hexagonal.
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