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Législative partielle : "Si j'étais électeur du Doubs, je voterais pour le candidat PS" contre le FN, annonce Alain Juppé

L'ancien Premier ministre ne donne cependant pas de consigne de vote. "Chacun choisira en son âme et conscience", a-t-il déclaré.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre Alain Juppé, le 29 janvier 2014 à Bordeaux (Gironde). (NICOLAS TUCAT / AFP)

Pas de consigne de vote, mais un choix personnel. Dans un post de blog mis en ligne lundi 2 février dans la soirée, Alain Juppé a pris position avant le deuxième tour de la législative partielle qui opposera dimanche le PS au FN dans la quatrième circonscription du Doubs. L'UMP n'a terminé que troisième, avec 26,54% des voix.

L'ancien Premier ministre et candidat à la primaire pour 2017 s'en prend d'abord au Front national. "Son arrivée aux responsabilités nationales n’apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d’école. Ce serait à mes yeux une catastrophe pour notre pays (...) Il faut donc faire barrage au FN", écrit-il. Mais, "ce n’est pas pour autant que je vais m’engager dans un Front Républicain qui scellerait une alliance avec le PS", ajoute-t-il immédiatement.

L'UMP tranchera mardi

Par conséquent, il refuse de donner une consigne de vote pour dimanche aux électeurs UMP. "Chacun choisira en son âme et conscience", écrit-il. "Quant à moi, si j’étais électeur de la 4ème circonscription du Doubs, je sais ce qu’en mon âme et conscience je ferais: pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, 'en l’évidente inégalité des races', je ne m’abstiendrais pas, je voterais pour le candidat qui l’affronte, c’est-à-dire le candidat PS", explique-t-il prudemment. Alain Juppé rejoint ainsi la position de Nathalie Kosciusko-Morizet et se rapproche de celle de Dominique Bussereau, qui appelle à voter PS.

Alors que l'UMP doit se prononcer officiellement mardi 3 février à l'issue du bureau politique, cette ligne apparait cependant minoritaire. Plusieurs ténors, comme Bruno Lemaire ou Laurent Wauquiez, refusent de choisir entre le PS et l'UMP. La prise de position d'Alain Juppé a d'ailleurs été immédiatement critiquée sur Twitter par deux députés.

Le parti devrait donc rester fidèle à sa position du "ni front républicain, ni front national". Une position soutenue par deux sympathisants de l'UMP sur trois, selon un sondage Ifop pour LCI et Le Figaro.

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