: Vidéo Comment Areva, le champion français du nucléaire, a basculé dans la rubrique des faits divers

En 2007, Areva achète à prix d'or une obscure société minière, UraMin, pour 1,8 milliard d'euros. Une acquisition en Afrique devenue un boulet pour les dirigeants de l'entreprise française. En 2011, l'affaire mènera Anne Lauvergeon, la patronne du géant français du nucléaire, à se justifier devant l'Assemblée nationale. Ses explications ne sont pas claires...

Un fleuron français aujourd'hui en voie de démantèlement

Mais au-delà d'UraMin, c'est la gestion et l'attitude d'Anne Lauvergeon qui sont mis en cause. L'Elysée envisage son éviction. Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, explique : "La question s'est posée quand madame Lauvergeon, très clairement, affichait son refus des positions qui étaient définies par le gouvernement." Elle finit par perdre la présidence d’Areva en 2011. Aujourd'hui l'entreprise est en quasi-faillite et en voie de démantèlement. En mai 2016, le juge Renaud Van Ruymbeke a entendu pendant plus de dix heures Anne Lauvergeon au pôle financier. Elle est ressortie avec une double mise en examen, pour faux bilans et présentation de comptes inexacts.

Des luttes féroces à l'abri des regards

Un véritable bras de fer a eu lieu dans l'ombre autour d’Areva. Dans les principaux rôles, de grands patrons comme Henri Proglio, l'ex-dirigeant d'EDF, mais aussi le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant et son mentor Nicolas Sarkozy, sans oublier des personnages moins connus comme Sébastien de Montessus, proche collaborateur d’Anne Lauvergeon au rôle ambigu. "Pièces à conviction" a fait de nouvelles découvertes sur les coulisses de la chute d’Areva.

Extrait de "Areva, les secrets d'une faillite", une enquête de Pascal Henry diffusée dans "Pièces à conviction" le 19 octobre.