"Le lobby de Uber avec Macron, ce n'est pas fini", assure François Ruffin, député La France insoumise
Selon les révélations du Consortium international des journalistes d'investigation dont fait partie la cellule investigation de Radio France, Emmanuel Macron aurait facilité l’implantation d’Uber en France alors qu’il était ministre de l’Économie en 2015, et ce malgré l’hostilité de plusieurs membres du gouvernement.
"Là, on a, au fond, le sommet de l'iceberg qui apparaît dans ces Uber Files" et "maintenant, il s'agit de savoir en profondeur qu'est-ce que cela a eu comme conséquence", a déclaré François Ruffin, député La France insoumise (LFI), mardi 12 juillet sur France Inter.
L'alliance de gauche Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale), dont LFI fait partie, réclame une commission d'enquête sur ces révélations du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont fait partie la cellule investigation de Radio France. Elles montrent qu'Emmanuel Macron a facilité l’implantation d’Uber en France alors qu’il était ministre de l’Économie en 2015, et ce malgré l’hostilité de plusieurs membres du gouvernement.
"Nous réclamons depuis longtemps qu'il y ait un cahier des lobbies, un cahier des visiteurs du soir qui soit ouvert à l'entrée de Bercy [le ministère de l'Économie] et à l'entrée de l'Élysée."
François Ruffinà franceinfo
Selon lui, le président de la République "devrait faire de lui-même" la transparence sur "les donateurs" de sa campagne de 2017. Parmi eux, "est-ce que l'on retrouve General Electric, est-ce qu'on retrouve McKinsey? Est-ce qu'on retrouve BlackRock ? Est-ce que l'on retrouve Uber ?".
"Ce que je vois, c'est que la question des lobbys se concentre sur les députés, dont le pouvoir est à peu près nul. Qui décide ? C'est l'Élysée, et là il n'y a pas de cahier des lobbys", poursuit le député @Francois_Ruffin#le69Inter pic.twitter.com/zAXLAmNgRN
— France Inter (@franceinter) July 12, 2022
"Moi, je pense qu'il faut maintenant se dire que le lobby de Uber avec Macron, ce n'est pas fini, c'est au présent que ça continue de se dérouler", a aussi affirmé François Ruffin. "La Commission européenne, qui n'est pas connue pour ses avancées sociales, en a proposé une : elle a proposé que tous les travailleurs des plateformes soient considérés par présomption comme étant des salariés de Uber, Deliveroo et compagnie", a-t-il poursuivi.
"Le Parlement européen est d'accord", mais "qui bloque en Europe ? M. Macron et sa ministre du Travail de l'époque, Madame Borne". "On a des témoignages qui montrent que main dans la main, avec les lobbies d'Uber, ils s'opposent à ce progrès possible pour tous les travailleurs de plateformes de France et d'Europe", a-t-il assuré.
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