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Epinglés sur le "mur des cons", des parents de victimes réagissent

Le "mur des cons", affiché dans le local du Syndicat de la magistrature, n'épingle pas seulement des hommes politiques. Des parents de victimes y figurent également, et dénoncent un scandale. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Jean-Pierre Escarfail, le 5 avril 2001 au palais de justice de Paris, après la condamnation de Guy Georges, qui a violé et tué sa fille.  (JACK GUEZ / AFP)

Le "mur des cons" continue de susciter la polémique. Ces photographies de personnalités, accrochées dans le local du Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, épinglent Nicolas Sarkozy, Patrick Balkany, Alain Minc, Béatrice Schönberg ou encore Etienne Mougeotte. Mais la présence de parents de victimes dans le trombinoscope a également choqué.

Jean-Pierre Escarfail, père de Pascale, violée et tuée par Guy Georges, lui aussi sur le mur, a tenu à réagir. Selon lui, le SM est "déconnecté des réalités. Pour eux, les vraies victimes ne sont pas les victimes, mais ceux qui sont en prison…", explique-t-il dans un entretien au Figaro, publié mercredi. Président de l'Association pour la protection contre les agressions et les crimes sexuels, il attend de "rencontrer leur président [du SM] pour parler de la protection des victimes".

Philippe Schmitt pointe une "insulte" à la mémoire de sa fille

L'Institut pour la justice, association classée à droite, a dénoncé "des pratiques scandaleuses de la part de ceux qui doivent dire le droit, qui, en plus, confine au sordide en épinglant le père d'une des victimes de Guy Georges", Jean-Pierre Escarfail. L'Institut réclame la dissolution du syndicat.

Quant à Philippe Schmitt, dont le portrait figure également sur le "mur des cons", il dénonce une "insulte" à la mémoire de sa fille, Anne-Lorraine Schmitt, assassinée en 2007 dans le RER. "Ce sont (...) toutes les familles de victimes qui peuvent ainsi constater le mépris et la haine que ce syndicat de magistrats éprouve à leur égard." Il réfléchit à d'éventuelles suites judiciaires, explique-t-il dans un entretien à L'Echo.fr.

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