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Soupçons de financement libyen : "Mimi" Marchand et un journaliste de "Paris Match" en garde à vue pour "subornation de témoin"

A l'origine de ces gardes à vue, un entretien accordé en novembre dernier par Ziad Takieddine au journaliste de "Paris Match" dans lequel il dédouanait Nicolas Sarkozy des soupçons de financement libyen pesant sur sa campagne de 2007.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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La patronne de l'agence Bestimage, Michèle Marchand, alors conseillère du candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, le 22 avril 2017 au Touquet (Pas-de-Calais). (ERIC FEFERBERG / AFP)

Michèle "Mimi" Marchand, la patronne de l'agence photo Bestimage, a été placée jeudi 3 juin en garde à vue pour "subornation de témoin" dans l'affaire des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a appris France Télévisions de source proche du dossier, confirmant une information de Mediapart.

Un journaliste de Paris Match a également été placé en garde à vue pour "subornation de témoin" et "association de malfaiteurs", et son appartement a été perquisitionné dans le cadre de la même affaire, a annoncé l'hebdomadaire qui l'emploie. Ces gardes à vue sont menées à Nanterre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

"Ils ont déformé mes propos"

A l'origine de ces gardes à vue, un entretien accordé en novembre dernier par l'homme d'affaires Ziad Takieddine au journaliste de Paris Match, qui s'était rendu au Liban avec un photographe de Bestimage, selon les sources de France Télévisions.

Dans cet entretien, qui avait également fait l'objet d'une diffusion vidéo sur BFMTV, Ziad Takieddine avait retiré ses accusations contre Nicolas Sarkozy, ce dont l'ancien chef de l'Etat et ses soutiens s'étaient immédiatement félicités. Mais, deux mois plus tard, interrogé le 14 avril à Beyrouth par les juges d'instruction Aude Buresi et Marc Sommerer chargés du tentaculaire dossier libyen, Ziad Takieddine avait déclaré qu'il ne "confirm[ait] pas les propos" de l'entretien à Paris Match, "qui ont été mal tournés par le journaliste". "'Paris Match' appartient à un ami de Sarkozy, ils ont déformé mes propos", avait-il soutenu, dans cet interrogatoire dévoilé par l'AFP.

Sollicité, le parquet national financier a répondu ne pouvoir "communiquer aucune information à ce stade". L'avocate de Mimi Marchand, Caroline Toby, n'a pas non plus souhaité commenter l'information.

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