Nicolas Sarkozy mis en examen dans l'enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine concernant le financement libyen de sa campagne de 2007

L'ancien président a été mis en examen pour "recel de subornation de témoin" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d'escroquerie au jugement en bande organisée".
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, le 8 octobre 2021 à Bordeaux. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Après trois jours et demi d'interrogatoire par les juges d'instruction, Nicolas Sarkozy a été mis en examen, vendredi 6 octobre, dans l'enquête sur la rétractation de Ziad Takieddine concernant le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. L'ancien président est mis en examen pour "recel de subornation de témoin" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l’infraction d'escroquerie au jugement en bande organisée", a appris France Télévisions auprès du Parquet national financier. Cette décision ouvre la voie à un possible nouveau procès pour l'ex-chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy est par ailleurs placé sous statut de témoin assisté pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre l'infraction de corruption active de personnel judiciaire étranger au Liban". Dans cette affaire, au moins neuf autres personnes sont soupçonnées, à des degrés et des moments divers, d'avoir participé à cette opération.

Nicolas Sarkozy "fermement décidé" à "défendre son honneur"

Le premier événement qui a attiré l'attention de la justice est la spectaculaire volte-face de l'intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, dans une interview à Paris Match et BFMTV mi-novembre 2020. L'intermédiaire franco-libanais avait assuré que la campagne de Nicolas Sarkozy n'avait pas été financée par les Libyens, une déclaration contraire à ses précédentes affirmations dans le dossier.

"La justice ne peut préserver à donner de la crédibilité aux déclarations de Ziad Takieddine lorsqu'elles accusaient Nicolas Sarkozy, et à l'inverse, les considérer manipulées lorsqu'elles le disculpent", ont réagi les avocats de l'ancien président dans un communiqué. "Nicolas Sarkozy est fermement décidé à faire valoir ses droits, établir la vérité et défendre son honneur", ajoutent-ils. 

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