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Financement libyen : l'avocate de Takieddine demande "un sort judiciaire similaire" pour Sarkozy

Elise Arfi, avocate de Ziad Takieddine, s'est montrée dubitative, suite à la mise en examen de son client et demande une décision similaire pour Nicolas Sarkozy dans l'affaire du financement libyen de la campagne électorale de 2007.

Article rédigé par franceinfo
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Ziad Takieddine devant le siège de la police anti-corruption à Nanterre, le 15 novembre 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Ziad Takieddine a été mis en examen, mercredi 7 décembre, dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy. Il semblerait logique que Nicolas Sarkozy "puisse subir un sort judiciaire similaire, sans quoi la mise en examen de Ziad Takieddine n'a pas de sens", a réagi Elise Arfi, avocate de l'inculpé, sur franceinfo. 

La décision du juge d'instruction de mettre Ziad Takieddine en examen porte sur des faits de complicité d'une infraction principale qui est celle de corruption d'agent public étranger, et celle de détournement de fonds publics.

Ziad Takieddine est le seul qui s'exprime, quitte à s'impliquer, alors que les autres parties du dossier sont dans un déni total

Elise Arfi
avocate de Ziad Takieddine

à franceinfo

"Il est très important, pour que la justice puisse progresser dans cette affaire, d'avoir des personnes qui ont le courage de s'exprimer, a estimé Elise Arfi. Le signal envoyé, par la mise en examen, n'est pas bon. Il est même dissuasif envers d'autres personnes qui pourraient avoir envie de parler, et qui ne viendront pas, de peur d'avoir des ennuis avec la justice."

L'avocate de Ziad Takieddine reconnaît, toutefois, que son client aura la possibilité d'"avoir une forme de contrôle sur les orientations de l'enquête, notamment la possibilité de faire des demandes d'actes très précises."

Le 15 novembre, Ziad Takieddine avait affirmé au site Mediapart avoir convoyé 5 millions d'euros provenant du régime de Khadafi, répartis dans trois valises, entre fin 2006 et début 2007. Il assure avoir remis l'argent à Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, et une fois directement au futur président de la République.

"Il me paraîtrait logique que Nicolas Sarkozy puisse subir un sort judiciaire similaire", Elise Arfi

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