Cet article date de plus d'onze ans.

Affaire Bettencourt : Nicolas Sarkozy convoqué cette semaine chez le juge

Le juge bordelais Jean-Michel Gentil cherche à savoir si l'ancien chef de l'Etat a bénéficié d'un financement illégal pour sa campagne présidentielle de 2007.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Nicolas Sarkozy, le 11 octobre 2012 à New York. (BEHAR ANTHONY / SIPA)

JUSTICE – Nicolas Sarkozy a-t-il bénéficié d'un financement illégal de sa campagne électorale de 2007 par le couple Bettencourt ? C'est notamment à cette question que l'ancien chef de l'Etat est invité à répondre cette semaine. Selon Europe 1, il est convoqué chez le juge d'instruction bordelais Jean-Michel Gentil, en charge du dossier. Nicolas Sarkozy n'honorera pas ce rendez-vous, selon un journaliste de BFMTV.

Cette convocation intervient après des perquisitions menées début juillet au domicile de Nicolas Sarkozy ainsi que dans ses bureaux de la rue de Miromesnil, à Paris. Le juge s'intéresse notamment aux agendas de l'ancien président, pour vérifier la probabilité d'éventuels rendez-vous secrets au domicile des Bettencourt, dont certains témoins se sont fait l'écho, et qui auraient pu donner lieu à des transactions d'argent liquide.

Des proches collaborateurs déjà entendus

Dans cette affaire, l'ancien gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, a passé 88 jours en détention provisoire avant d'être libéré en juin. L'ancien ministre Eric Woerth avait quant à lui été mis en examen en février pour trafic d'influence passif et "recel" d'une somme en numéraire remise par Patrice de Maistre.

L'ancienne comptable de la milliardaire, Claire Thibout, a toujours prétendu que début 2007, soit quelques mois avant l'élection présidentielle remportée par Nicolas Sarkozy, Patrice de Maistre lui avait demandé 150 000 euros en liquide, une somme qui était destinée à Eric Woerth, le trésorier de l'UMP. Selon la comptable, elle n'avait pu lui en remettre que 50 000, et quelques jours plus tard, Patrice de Maistre lui avait vanté l'avantage d'avoir des comptes en Suisse. Claire Thibout en avait déduit que Patrice de Maistre avait pu trouver la somme restante sur des comptes de Liliane Bettencourt dans ce pays.

Des proches de Nicolas Sarkozy ont été entendus plus récemment dans cette affaire. Xavier Musca, ex-secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Picca, ancien conseiller justice, et son prédécesseur Patrick Ouart, ainsi que Thierry Herzog, l'avocat de l’ancien chef de l'Etat, ont déjà été interrogés par les enquêteurs de la brigade financière, rappelle Europe 1.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.