Une pétition contre la candidature de Balkany aux législatives recueille plus de 100 000 signatures
Le député-maire LR de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été investi alors qu'il est mis en examen à quatre reprises.
Il dit agir "au nom de la déontologie la plus élémentaire". Un citoyen a lancé une pétition en ligne pour demander le retrait de la candidature de Patrick Balkany, qui a été investi par son parti, Les Républicains, pour les élections législatives de 2017. Publiée le 23 juin sur le site Change.org, elle a déjà rassemblé plus de 100 000 soutiens.
Le député-maire LR de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) a été investi alors qu'il est mis en examen à quatre reprises (pour fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, corruption passive et déclaration mensongère de patrimoine). Son nom a également été cité début avril dans le dossier des "Panama papers". Le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, au cœur de cette affaire, a été utilisé pour domicilier dans des sociétés écrans offshore son riad au Maroc.
"Une provocation supplémentaire"
Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, dont Patrick Balkany est un ami de longue date, a invoqué la présomption d'innocence pour justifier cette investiture.
"Quand bien même monsieur Balkany a droit à la présomption d'innocence, la reconduction de sa candidature ne saurait être comprise par les électeurs et les électrices soucieux-ses de l'amélioration et de la légitimité de notre système de fonctionnement démocratique. Pire, elle risque d'apparaître comme une provocation supplémentaire", rétorque Xavier Jandot, l'initiateur de la pétition, adressée à Nicolas Sarkozy ainsi qu'à Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire (tous tris candidats à la primaire) et à Christian Estrosi, président de la commission nationale d'investiture du parti.
François Fillon a d'ores et déjà prévenu que s'il gagnait la primaire de la droite, il reverrait les investitures de son parti aux législatives, dont celle de Patrick Balkany, selon des "critères éthiques".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.