À Radio France Politique, Moscovici et Guaino s'écharpent sur le poids du FN
"Le Front national ne doit pas nous obséder" , explique Pierre Moscovici, il insiste sur le caractère exceptionnel de la première place de François Hollande au premier tour de l'élection présidentielle. "Je ne nie pas l'importance du phénomène [du vote pour le FN] mais pour ne pas en faire l'alpha et l'oméga de la campagne de second tour". Il ajoute qu'il connait bien ces problématiques dans son département : "Dans ma propre circonscription, comme en 2002, Marine Le Pen a fait 26,6%, juste derrière François Hollande." Pour lui, il faut "une campagne de dignité" :
"Ce n'est pas en imitant Marine Le Pen, en reprenant ses thèses mais en répondant aux problèmes sociaux qui sont là."
Henri Guaino se confie sur sa "déception" de voir le Front national si haut au premier tour. Mais il nie toute "défaite" : "Personne ne sait où serait le Front national si Nicolas Sarkozy n'avait pas été là. Imaginez que le système bancaire se soit effrondré en 2008, le Front national serait beaucoup plus haut." Le conseiller spécial du président-candidat insiste sur la place de la crise dans le quinquennat qui se termine : "Alors on peut toujours faire semblant mais on ne peut pas pratiquer le déni de la crise."
Henri Guaino indique que Nicolas Sarkozy a créé "des outils de politique industrielle" avant d'expliquer qu'à cause "d'une crise formidable" , ces efforts ont été balayés. Il considère que c'est la crise et la chute de l'emploi industriel qui ont poussé les classes populaires à se tourner vers le FN.
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