Polémique sur les chiffres de la délinquance

La délinquance est-elle en hausse, malgré l'omniprésence de M. Valls ? La bataille des chiffres est relancée après la publication, par "Le Figaro", de plusieurs statistiques. Le ministre de l'intérieur dénonce une tromperie et pointe des contresens. Qui dit vrai.

Une arrestation cela fait un bâton dans les statistiques, tout comme un meurtre ou un vol. Des faits qui vont alimenter les fameux chiffres de la délinquance. Ces derniers sont en plein chambardement. La collecte a été automatisée, il est impossible de comparer 2013 aux autres années. Certaines statistiques ne sont pas contestées. Elles représentent des tendances lourdes. La plus spectaculaire : les cambriolages, +9% ces 12 derniers mois. L'explosion a débuté en 2009. Autre évolution constante : les homicides, 622. Jamais, en France, il n'y a eu si peu de meurtres. Plus délicat à calculer, les violences physiques. Leur nombre grimpe depuis 15 ans. Pour la première dans les villes, la hausse est infime. La délinquance, en baisse ou en hausse ? La réponse ne va pas de soi.

Cela va augmenter par moment, baisser par d'autres. Certains indicateurs vont être fiables, d'autres moins. Cela dépend du comportement de la victime. Si elle dépose plainte ou pas, si la police l'enregistre ou pas.

Quel que soit le mode de calcul, un point ne change pas : les statistiques de la délinquance restent un enjeu politique majeur.