Plans de reclassement : des résultats très décevants

Nous annoncions hier les mauvais chiffres du chômage en France.

L'homme de 22 ans converti à l'islam et auteur présume de l'agression d'un militaire a La Défense, a été mis en examen pour tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. avec une nouvelle hausse en avril des demandeurs d'emplois. Coup de projecteur ce soir sur le reclassement. Ces plans obtiennent-ils de réels résultats ? Dans le contexte actuel, ils sont très décevants.

Freescale à Toulouse, Doux en Bretagne : ces entreprises ont massivement licencié l'an dernier. Des plans de reclassement ont accompagne les anciens salariés. Mais chez Doux, qui produit du poulet, sur les 782 licenciés, 116 ont un emploi aujourd'hui et seulement 18 en CDI. Les autres sont au chômage. Véronique Le Gouesbe voudrait se reconvertir dans l'aide à la personne. En 6 mois, on ne lui a propose qu'une formation par correspondance.

Il n'y a pas d'emplois dans la région ou alors qualifiés. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde. C'est dur de faire une formation après 20 ou 30 ans dans la volaille, et quand on arrive à 50 ans.

Pour la direction, il n'y a pas que la crise qui explique cela.

Ce sont beaucoup d'emplois peu qualifiés dans une région sinistrée.

A Toulouse, pour Freescale, la zone n'est pas sinistrée. Mais l'âge des salariés pose problème : 51 ans en moyenne. Sur les 466 licenciés, seuls 33 ont retrouvé un emploi. Véronique Lescoulier, elle, a envoyé 108 lettres et obtenu 4 entretiens.

Je reçois des annonces par mail de la cellule de reclassemnt. Je réponds mais je n'ai aucun retour. C'est difficile car les techniques de recherche d'emploi ont change. Et à 51 ans, c'est une remise en question.

Pour les syndicats, la cellule de reclassement manque d'efficacité.

Le cabinet a plus servi pour le soutien moral que pour la recherche d'emploi.

La direction n'a pas voulu nous accorder d'entretien.