Page de fin

M. Drucker : Bienvenue, sa mort il y a 40 ans marqua un tournant dans l'histoire de notre pays. Le 2 avril 1974 disparaissait Georges Pompidou. Beaucoup pensent encore aujourd'hui que s'il n'avait pas été malade, ce président-la aurait réussi la transition vers une économie plus moderne. Il ne manquait pas de style. Pendant plusieurs mois, il a combattu la maladie et la souffrance pour tenter de rester président jusqu'au bout.

C'est un lundi de misère, ce 1er avril 1974. Georges Pompidou a appelé l'ambulance de l'Elysée pour venir le chercher dans sa maison de campagne. Il rentre à Paris. Sait-il que ce lundi sera le dernier? Que la maladie est en train de l'emporter.

Je ne sais pas s'il connaissaît la vérité lui-même.

Il pensait qu'il pourrait finir son mandat. D'ailleurs, nous aussi.

Cela se voyait beaucoup, il souffrait, il était énorme à cause des médicaments. Mais le conformisme médiatique de l'époque était tel qu'on ne le disais pas.

La presse ne dit rien et la France préfère ne pas savoir, garder l'image des jours heureux à l'Elysée. Dans le sondage que vient de publier "L'Express" 55% estiment queles que les rumeurs sur la maladie du Président sont fondées. Plus de la momé moitié du pays fait confiance à son président. C'est un homme de la terre que le destin a toujours préservé. Pompidou vient d'un village rude de la Haute-Auvergne à 1.000 mètres d'altitude. Des grands-parents éleveurs, une famille modeste.