Otages en Syrie : le témoignage d'un père
Depuis 8 mois, nos confrères Didier François et Edouard Elias sont retenus en Syrie. Comme Nicolas Hénin et Pierre Torres, enlevés quelques jours plus tard. Un rassemblement s'est tenu aujourd'hui dans les arènes de Nîmes, en présence de plusieurs familles. L'attente est très difficile. Comme pour le père de Nicolas Hénin.
Son fils ne quitte jamais ses pensées. Sans relâche, Pierre-Yves Hénin parcourt l'Internet, à la recherche d'une piste, d'un indice, au hasard des milliers de sites syriens. Le combat d'un père qui s'était habitué à ce fils souvent parti, passionné de ces pays où il est dangereux d'informer, mais qui supporte d'autant plus mal l'idée de le savoir privé de liberté.
Ce qui est difficile, c'est d'abord de penser à lui, comment il vit chaque instant. Chaque acte de la vie est facile pour nous, mais pour eux, il doit se présenter dans des conditions très différentes. Il y a aussi le souci qu'il peut se faire pour ses enfants, sa femme.
Sept mois sans lui, sans lui parler, sauf dans des messages radio diffusés sur les ondes syriennes, dans l'espoir que Nicolas puisse les entendre.
C'est très important pour lui d'avoir des nouvelles de ses proches.
Quelles nouvelles par exemple.
Son petit garçon d'un an commence à marcher.
Entretenir l'espoir, se battre pour deux, malgré l'angoisse de l'absence.
On a plus d'inquiétude que de découragement.
Vous ne baisserez pas les bras.
Certainement pas.
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