Nourrissons décédés à Chambéry : témoignage de deux parents
On revient en France, avec un témoignage, celui de 2 pères meurtris après le décès de leurs nourrissons respectifs en décembre dernier à la maternité de Chambéry. La ministre de la Santé a annoncé vendredi qu'une contamination de poches alimentaires dès la production était, je cite, "l'hypothèse la plus probable". Mais cette réponse ne suffit pas à Laurent et Jonathan, ils veulent comprendre ce qu'il s'est réellement passé. Ils parlent pour la première fois face à une caméra.
Deux pères qui souffrent d'avoir perdu leur bébé : Chloé et Théo, morts après avoir ingéré à l'hôpital une poche alimentaire contaminée par un germe.
C'est pas une maladie qui l'a emporté, c'est quelque chose qui l'a tué. Ça fait mal.
C'est de la rage. Ma première réaction, c'est de sortir et de porter plainte. Il faut que la justice sache, qu'on sache ce qui a tué nos enfants et qui les a tués.
Vendredi, la ministre de la Santé a blanchi l'hôpital de Chambéry. Ce serait un accident de production isolé chez le producteur des poches, un laboratoire privé qui a réfuté toute responsabilité.
On n'a que des paroles, pas d'acte. C'est pas la faute de l'hôpital, mais celle du laboratoire ? C'est du bla-bla, on tire des fusées et aucune n'explose. Nous, tous les jours, on réclame des informations. Annoncer des choses au public, c'est même pire.
Le laboratoire fournissait 18 autres hôpitaux en France. Ces pères réclament plus de transparence.
Il y a certainement d'autres cas. On aimerait que la ministre informe la population de tous les hôpitaux livrés par Marette.
Je ferai jamais le deuil de mon enfant tant que je sais pas. Je me dois de dire à ma fille la vérité. Elle y est pour rien. Au moins pour eux, on leur doit la vérité.
L'enquête se poursuit. Sur elle repose l'espoir de ces familles.
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