Naufrage d'un ferry en Corée du Sud : l'incompréhension des familles
Le choc toujours en Corée du Sud après le naufrage d'un ferry qui pourrait avoir fait des centaines de victimes, dont de nombreux lycéens qui étaient à bord au moment de l'accident. L'enquête commence à livrer ses premiers éléments.
La Corée, le pays du matin calme. Pas si calme en fait. Ce porte-parole des gardes-côtes en sait quelque chose. A plusieurs reprises, il aura à faire face à l'assaut des familles des victimes du Sewol. Et il ne devra pas s'énerver, les familles du Sewol, c'est sacré. 3 jours qu'elles campent sur le petit port de Jindo. Elles sont à bout de nerfs et de fatigue. Elles en arrivent même à se disputer. Le débat est vif entre ceux qui s'accrochent au dernier espoir d'un miracle toujours possible, et ceux qui sont plus réalistes.
Il nous reste 1 % d'espoir, il faut être réaliste, après 3 jours dans une eau aussi froide. Mais nous sommes des parents, on doit s'accrocher au dernier espoir.
Elles se retrouvent ces familles, pour s'en prendre au gouvernement accusé de ne pas avoir tout fait. Et d'avoir mal évalué la situation, d'avoir menti.
Nos enfants sont morts, sans aide et sans soutien. Faites-le savoir, je n'ai plus confiance dans mon pays.
L'enquête avance, le capitaine du bateau avait laissé la barre à son 3e officier. Celui-ci aurait viré de bord brutalement, deux fois. Des virages à 90 degrés qui auraient pu déséquilibrer le navire. Le président de la compagnie maritime paraît accablé par la culpabilité, la honte. Dans tout le pays, on prie pour les 300 morts ou disparus du Sewol. Ici, les camarades du lycée d'où venaient les victimes. C'est un moine boudhiste qui semble invoquer le ciel, devant un paysage propice à la méditation.
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