Vidéo de Daech : ouverture d'une enquête pour assassinat
Maxime Hauchard, 22 ans, est bien l’un des bourreaux de Daech de la vidéo d’exécutions de prisonniers syriens et de l’Américain Pierre Kassig. Le procureur de la République de Paris, François Molins l’a confirmé ce lundi lors d’une conférence de presse. Dans la matinée, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur avait évoqué une "forte présomption" de la présence de ce Français.
Le jeune homme, originaire de Rouen, converti à l'Islam à l'âge de 17 ans, était connu des services de renseignements selon François Molins, "le 20 août 2014, la section anti-terroriste du parquet de Paris a reçu une note de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) relative aux agissements en Syrie de la mouvance radicale de la région de Rouen ", mouvance dont est issu Maxime. Les "investigations menées dans le cadre de cette enquête ont permis d’établir que Maxime Hauchard avait quitté la France pour rejoindre la Syrie ". Il était parti "sous couvert d’action humanitaire ".
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Ouverture d’une enquête pour assassinat
Maxime Hauchard "fait l'objet d'un mandat de recherche qui a été décerné le 24 octobre 2014 ", explique François Molins. L'enquête a conduit à l'arrestation d'un de ses contacts, resté en France. Cet homme a été mis en examen début novembre pour "association de malfaiteurs terroriste".
En ce qui concerne Maxime, le procureur de la République de Paris précise qu'il avait "déjà attiré l'attention des services de renseignements dès 2011 en raison de son appartenance à la mouvance salafiste radicale ". Il avait fait deux séjours en Mauritanie entre 2012 et 2013 pour suivre un enseignement coranique.
"Au vu des éléments figurant sur la vidéo ", indique François Molins, "la section anti-terroriste du parquet de Paris ouvre ce jour une enquête pour assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour association de malfaiteurs criminels en vue de la préparation d'actes de terrorisme criminel ", visant les "deux Français qui pourraient être impliqués ".
Un deuxième Français ?
François Molins a évoqué la présence "possible " d’un second Français sur la vidéo, mais il est "trop tôt pour l’affirmer ". La section anti-terroriste du parquet de Paris et la DGSI "travaillent ensemble sur cette hypothèse ". Il pourrait s’agir d’un jeune converti né "en 1992 et parti rejoindre les rangs de l’Etat islamique en août 2013.
Ce jeune homme "fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en octobre 2013 ", explique le procureur de Paris. Il ne viendrait pas de la région de Rouen.
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